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(cc) Wikimedia Commons / Richard Ying et Tangui Morlier

Politique

Pour un tiers des Français, la démocratie n’est pas “irremplaçable”

Cédric Enjalbert publié le 18 novembre 2016 3 min
Une majorité de Français estime que la démocratie fonctionne mal, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria, publié le 7 novembre 2016. Une large part considère même qu’elle n’est pas irremplaçable. D’autres alternatives existent-elles ?

57% des Français estiment que la démocratie « fonctionne mal » et seuls 68% pensent que ce régime est « irremplaçable ». Près d’un tiers pensent au contraire que « d’autres systèmes politiques peuvent être aussi bons que la démocratie ». Pire, en regard d’une enquête similaire menée en 2014, la défiance vis-à-vis du régime est en nette progression, notamment chez les cadres. Ce sont les résultats du sondage mené par Ipsos / Sopra Steria entre le 21 et le 25 octobre auprès de 1002 personnes, publié le 7 novembre 2016 sous le titre : « Les Français, la démocratie et ses alternatives ».


Gouvernements alternatifs

En cause, principalement : la corruption des élus (74%) et le processus électoral suspecté d’être inutile (« Il y a des élections mais ça ne change rien », 70%) et, selon qu’on soit de gauche ou de droite : respectivement, les inégalités ou l’insécurité. Trois scénarios alternatifs ont cependant été proposés : un gouvernement « technocratique » (sans élus ni hommes politiques, avec des experts qui « mettraient en œuvre la politique dictée par les citoyens ») ; un gouvernement « autoritaire » (avec un chef élu par le peuple sur la base de grandes orientations prenant ensuite toutes les décisions avec une équipe restreinte pendant son mandat, où les décisions seraient prises rapidement et sans intermédiaires) ; ou un gouvernement « participatif » (des groupes de citoyens volontaires ou tirés au sort travaillent ensemble, échangent via Internet ou en se réunissant et se mettent progressivement d’accord sur des propositions à mettre en œuvre.Tout au long du mandat, les citoyens sont régulièrement consultés sur les décisions à prendre et la manière d’appliquer le programme).

67% des personnes interrogées penchent pour un gouvernement participatif. Utopique ? Pas tout à fait. Dans notre dernier dossier, consacré à la démocratie, nous prenions acte de la rupture entre le peuple et les élites et nous nous demandions comment faire place à une véritable délibération, contre la mainmise des experts et des élites sur le débat public, bref, comment participer à la politique, vraiment. Et nous avons mené un reportage à Saillans, un petit village de la Drôme qui est l’un de ces exemples de démocratie participative.


Compliquer la démocratie

De quoi ces mécontentements citoyens et ces expériences alternatives sont-ils le signe ? D’une révolution pour l’historien Pierre Rosanvallon ! Interrogé dans ce dossier, il souligne ainsi comment :

« Rousseau a formulé la grande tâche de la politique moderne : articuler l’autonomie des individus et la puissance collective. C’est ce qu’il appelait la volonté générale. Il la définit comme “l’acte pur de l’entendement par lequel l’individu raisonne sur ce qu’il peut exiger de son semblable et sur ce qu’un semblable peut exiger de lui”. À mesure que nous nous confrontons à cette tâche, nous découvrons que les voies qui permettent de formuler la généralité démocratique ne sont pas si simples. Loin de pouvoir se condenser dans un « acte pur », la volonté générale n’existe que dans la démultiplication de ses modes d’expression. Derrière la fiction de la souveraineté populaire – une fiction dont on a besoin –, il y a le peuple électoral, mais derrière le peuple électoral, il y a aussi le peuple-principe, les droits et libertés fondamentales formalisées dans la Constitution, et derrière la Constitution, il y a l’État de droit impartial qui assure le respect des libertés. Le pouvoir de tous, ce n’est pas simplement un pouvoir que tous exercent, c’est aussi un pouvoir sur lequel personne ne peut mettre la main. Tocqueville disait que la démocratie simplifie toute la politique. Je dirais que, au contraire, il faut compliquer la démocratie pour l’accomplir. »

Une promesse pour l’avenir ?

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