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Michel Onfray. © Philip Conrad/Photo12 via AFP

Entretien

Michel Onfray : “Il n’y a pas de retour à de Gaulle, juste un prurit commémoratif de nos civilisations”

Michel Onfray, propos recueillis par Octave Larmagnac-Matheron publié le 10 novembre 2020 5 min

Alors que nous commémorions, hier, les cinquante ans de la mort de Charles de Gaulle, que reste-t-il aujourd’hui de son héritage ? Une certaine idée de la France, de sa grandeur, de sa souveraineté dont tous les politiques se revendiquent mais dont personne n’est à la hauteur, affirme Michel Onfray. Pour le philosophe, qui vient de consacrer une biographie croisée à de Gaulle et à Mitterrand, l’exemple du général est une ressource précieuse face à la crise politique que nous vivons. Une référence étonnante pour un penseur qui se revendique du socialisme libertaire !

 

Nous commémorions hier les cinquante ans de la mort du général de Gaulle. Dans quelle mesure le retour à l’héritage gaullien est-il d’actualité ?

Michel Onfray : Il n’y a pas de retour à de Gaulle, juste un prurit commémoratif de nos civilisations qui n’ont plus de présent et d’avenir que dans le passé. Cette manie commémorative fait de chaque date anniversaire l’occasion d’un business rentable ! C’est la religion des bougies… L’homme du 18 juin prend sa place entre Beethoven et Jean Ferrat par le seul hasard du calendrier ! Le gaullisme est un souverainisme. Or le politiquement correct de notre époque fait du souverainisme une modalité du nationalisme belliqueux qui conduit à la guerre et au fascisme ! Rien moins… Je crois pour ma part que le souverainisme, qui est l’art de reprendre le pilotage du pays, de l’État et de la Nation en main propre quand nous y avons renoncé avec le traité de Maastricht en 1992, est plus que d’actualité. Quiconque a voté pour ce traité (dont Mélenchon) n’est pas habilité à se réclamer du général de Gaulle !

 

Vous venez de consacrer une biographie croisée à de Gaulle et à Mitterrand. En quoi leur approche du politique s’opposent-elles fondamentalement, notamment sur la question de la souveraineté ? Celle de Mitterrand est-elle dominante aujourd’hui ?

De Gaulle était souverainiste, il voulait une Europe des nations dans laquelle chaque pays aurait conservé sa subjectivité, sa différence, sa diversité, sa spécificité. La France était pour lui supérieure à l’Europe. Pour Mitterrand, c’est l’inverse : cet homme a travaillé toute sa vie à l’Europe postnationale, donc à l’effacement de la France. De sa jeunesse en compagnie de l’extrême droite (Pierre Péan a très bien documenté tout ça dans son Une jeunesse française…)  au dernier déjeuner qu’il fait à l’Élysée au cours duquel il entretient son invité Jean d’Ormesson (qui le questionne justement sur le livre de Péan, qui révèle son pétainisme) de la « formidable puissance du lobby juif », en passant par la panthéonisation de Jean Monnet dont c’était le projet de diluer la nation française dans le marché mondial, cet homme a constamment travaillé à la dilution de la France dans l’acide européiste. Il y est hélas ! parvenu… Mais pour quels résultats ? Ce qu’est la France aujourd’hui procède de ses choix. 

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