Tobie Nathan
Né en 1948 au Caire, Tobie Nathan est ethnopsychiatre et écrivain. Après son roman La Société des belles personnes (Stock, 2020), il fait paraître en 2021 Secrets de thérapeute (L’Iconoclaste). Fondateur du centre ethnopsychiatrique de référence Georges Devereux, essayiste prolifique, il est aussi l’auteur de romans remarqués comme Ethno-roman (Grasset, 2012), qui a reçu le prix Femina essai 2012, ou Ce pays qui te ressemble (Stock, 2015, finaliste du prix Goncourt de la même année). Dans Philosophie magazine, il signe chaque mois une chronique consacrée aux « Ethnomythologies » qui explore le sens caché de nos pratiques et objets contemporains à la lumière des mythes. En 2022, il fait paraître un recueil d’une cinquantaine de ses chroniques illustrées, Ethnomythologies. Petits objets du quotidien, en co-édition chez Stock/Philosophie magazine Éditeur.
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Cet accessoire fait bien plus que changer l’aspect de celui qui le porte, il transfigure sa psyché. Généalogie d’une arme de protection massive,…
En 1947, Jimmy P., un Indien Blackfoot revient de la guerre en proie à un lourd traumatisme. Son cas est un défi pour la psychanalyse. Un…
Claude Lévi-Strauss a ouvert les portes d’un monde sans « sauvages ». Ses héritiers – qu’ils soient romanciers, psychiatres ou ethnologues – empruntent ce passage pour renouveler leur approche.
Là où la psychanalyse prétend guérir l’angoisse à travers un travail de l’individu sur lui-même, l’ethnopsychiatrie, confrontée à la frayeur qu’inspirent les guerres ou l’occulte, explore l’univers familial et culturel du patient…
Il entre par effraction pour violer l’intimité des femmes endormies. Rencontre avec un esprit hybride, entre Nord et Sud.
Une longue tradition attribuant des pouvoirs magiques au forgeron a survécu jusqu’à une période récente… dans nos contrées !
C’est à ce mal dont souffrent les femmes seules que répond la tarentelle, unique moyen d’apaiser le baiser de la veuve noire.
Malgré ses formes multiples, panthéon de dieux, rites ou fétiches, cet objet de fantasme est fondamentalement un.
Les Mohaves désignent ainsi la dépression de l’homme âgé trompé par sa femme. De quoi reconsidérer le concept de mariage.
Cette décoction de plantes des chamans indiens attire les Occidentaux en quête de « voyages mystiques », parfois sans retour.
Ce terme désigne à Tahiti un enfant donné mais pas abandonné. De quoi éclairer sous un nouveau jour les théories des échanges.
C’est un invisible qui prend possession de nous dans le monde arabe. Où il est dit que ce locataire indélicat peut nous faire glisser vers la folie.
Ces fétiches, objets de culte en Afrique, renferment l’être d’un jumeau. Mais d’où vient cette fascination pour la gémellité ?
C’est ainsi que l’on désignait les sorts et autres philtres qui permettaient de contraindre à l’amour. De la Grèce antique au livre de Marcela Iacub, généalogie d’une forme de magie.
C’est le nom d’une crise de folie meurtrière, autrefois redoutée en Asie du Sud-Est. Un mal qui sévit encore aujourd’hui?
C’est l’origine, animale ou végétale, d’une lignée. Et si, au lieu d’un singe, notre ancêtre était un caméléon ou un érable ?
Pour de nombreux Indiens et latinos, une frayeur subite est une maladie terrible : elle risque de leur faire perdre leur âme.
Ces fétiches sont, pour les Maliens, doués de vie. Liés au sang, ils permettent d’agir sur le monde en touchant à son essence même.
À la fois esprit, rituel et concept, ce mot dessine les contours d’un « étranger » radicalement autre.
Originaires d’Afrique centrale, ils sont accusés de lancer des maléfices à leurs proches ou de les dévorer. Pour l’ethnopsychiatre Tobie Nathan,…