Par-delà nature et culture
Une recension de Catherine Portevin, publié leCe livre renverse, l’air de rien, toute l’anthropologie occidentale, pour laquelle la diversité des cultures s’inscrit sur l’unité de la nature. Philippe Descola, lui, déplace le regard en observant comment les sociétés humaines envisagent leurs relations avec les autres êtres existants, animaux et végétaux notamment. L’homme occidental, par exemple, reconnaît chez un chien une similaire appartenance physique à la nature, mais il ne lui viendrait pas à l’idée de lui prêter une âme. L’Indien achuar, que Descola a étudié en Amazonie, respecte le singe laineux qu’il tue comme un être avec lequel il est en parenté. L’anthropologue nomme ces différents points de vue « ontologies », comme autant de façons d’identifier les limites entre soi et autrui. Il en a recensé quatre : le naturalisme (le partage nature/culture occidental, qui n’est donc qu’une vision parmi d’autres), l’animisme (notamment amérindien), le totémisme (surtout australien) et l’analogisme (en Inde du Nord et en Chine). Ce nouveau partage du monde inspire aujourd’hui à peu près tous les penseurs de la planète, sur la planète, à propos de la survie de la planète.
Initiateur du genre autobiographique, avocat de la démocratie directe et ethnologue avant l’heure, Rousseau semble un de nos contemporains égaré dans le XVIIIe siècle. La preuve par trois.
Si le philosophe Luc Ferry soutient qu’il faut protéger la nature en fonction des intérêts humains, l’anthropologue Philippe Descola entend…
Souvent les nouvelles théories naissent en une fraction de seconde. C’est ce qui est arrivé, dit la légende, à Archimède avec son fameux « Eurêka ! » (« J’ai trouvé ! »). Mais c’est aussi ce qu’ont vécu, d’une façon ou d’une autre, les…
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Quinze ans après Par-delà nature et culture, le grand anthropologue français, élève de Claude Lévi-Strauss, fait paraître Les Formes du visible,…
80% : c’est la part que représentent les images – films, vidéos, photos, mèmes, gifs, etc. – dans un trafic internet toujours plus important. Sans compter…
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L’anthropologie colore la vision du monde des chercheurs, comme le souligne Philippe Descola dans ce grand entretien sur son métier et son positionnement d…