Tunisie / Élections

Alaya Allani: “Séparer le religieux du politique sans exclure l’identité arabo-musulmane”

Alaya Allani, propos recueillis par Charles Perragin publié le 3 min

Avec la récente défaite du parti islamiste Ennahda aux élections législatives du 26 octobre dernier commence un nouveau chapitre du processus de démocratisation né du Printemps arabe, selon Alaya Allani.

Comment accueillez-vous les résultats de ce scrutin ?

Alaya Allani : Ils ont fait le tri. Il reste principalement cinq partis sur les 194 inscrits. La nouvelle carte politique est dominée par deux familles : le parti libéral Nidaa Tounès (39 %) et le parti islamiste Ennahda (32 %). La gauche, avec le Front populaire, occupe 15 % du Parlement. Ennahda a perdu 17 % depuis 2011, et aucun des deux partis salafistes n’a obtenu de siège. Je pense même qu’ils ne pouvaient pas faire plus ; les 1,9 million d’abstentionnistes n’appartiennent pas à ce mouvement. Les élections sanctionnent le bilan des islamistes sur le plan socioéconomique mais aussi sécuritaire. Je crois que la Tunisie a peur de vivre ce qui se passe en Libye, où nombre de djihadistes tunisiens figurent parmi l’organisation Ansar al-Sharia.

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À quoi bon l'amour, quand la bonne santé, la réussite professionnelle, et les plaisirs solitaires suffiraient à nous offrir une vie somme toute pas trop nulle ? Depuis le temps que nous foulons cette Terre, ne devrions nous pas mettre nos tendres inclinations au placard ?
Pas si vite nous dit Spinoza, dans cet éloge à la fois vibrant, joyeux et raisonné de l'amour en général.
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