“Glass Onion” est-il un film bête ?

Après À couteaux tirés en 2019, le réalisateur Rian Johnson revient avec un nouveau film à intrigue, Glass Onion (visible sur Netflix), succès de la fin de l’année 2022. Satire des personnalités puissantes à l’intelligence limitée, ce long métrage est lui-même accusé de ne pas être très fûté… Alors, qui croire ? Tel le principal protagoniste des deux fictions, le détective Benoit Blanc, Ariane Nicolas a mené l’enquête.

Pour ce deuxième volet des aventures de Benoit Blanc, le cinéaste Rian Johnson envoie le détective mondialement célèbre sur une île privée en Grèce. Celle de Miles Bron (Edward Norton), milliardaire de la “tech” persuadé d’être un génie, qui invite six de ses amis aussi puissants que benêts à jouer à un faux “murder mystery”… jeu qui vire rapidement au véritable homicide, transformant ces vacances de rêve en scène de crime. Qui est le ou la coupable ?

[Cet article révèle des éléments de l’intrigue, mais pas son dénouement]

Un « whodunit » plein de facilités

Glass Onion appartient au genre du whodunit (« qui l’a fait ? », en anglais mâchouillé), une enquête sur une mort dont l’élucidation n’arrive qu’à la toute fin de l’œuvre, du type Agatha Christie ou Cluedo. Le principal attrait des whodunit est leur sophistication narrative : tout au long du roman ou du film, des indices sont distillés afin que le lecteur puisse mener lui-même l’enquête. Ce procédé entremêle rebondissements, alibis, indices trompeurs, faux semblants… De sorte que chaque personnage est, à un moment ou un autre, suspecté du crime. La résolution intervient tel un deus ex machina, le lecteur ayant généralement fait fausse route tout du long et savourant son erreur.

La bande-annonce en version originale sous-titrée de Glass Onion, de Rian Johnson.