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 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
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© Serggn / iStock photo

Courrier des lecteurs

"Déformation professionnelle" : les lecteurs de Philomag répondent !

La Rédaction publié le 07 avril 2023 5 min

Mardi soir, dans la newsletter de la rédaction, Michel Eltchaninoff témoignait des « déformations professionnelles » qu’il regrettait parfois avoir et vous incitait à dévoiler les vôtres. Vous avez été très nombreux à répondre à son appel, et nous vous en remercions ! Voici une sélection de vos commentaires – trop nombreux malheureusement pour pouvoir tous être publiés.

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Ma déformation professionnelle, c'est de regarder, ou plutôt d'examiner, si les végétaux sont taillés « dans les règles de l'art ». Dans les jardins, en ville, chez la famille, les voisins, des inconnus... Un rapide coup d'œil me suffit pour savoir si la taille est correcte. J'ai été paysagiste... Aujourd'hui, j'apprends un nouveau métier mais je suis sûre, comme vous l'avez écrit, que j'attraperai « vite les tics du métier suivant » !


Cécile L. W.

 

Comme historien de l'art et de l'architecture, une des plus incontrôlables déformations professionnelles au point d'être drôle (sauf pour mon entourage) : chaque fois que je visite une ville ou un village, je formule tous les sujets de recherche que les lieux m’inspirent (bâtiment public singulier, irrégularité des formes urbaines, contrainte de la topographie lisible sur les bâtiments, etc.). Une manie aussi dans la visite d’expositions : « tâter » la matérialité des supports (types de papiers, cartonnés, rigides)… Ça ne s'arrête jamais, dès que l'on en prend conscience ! 


Guy Lambert

 

Médecin généraliste à la retraite, je regarde toujours ce qui ne va pas. Dernier exemple il y a deux jours, maintenant j’en ris, une photo de la fille de l’amie d’enfance de ma fille. Première réaction : mais elle louche !!!


Françoise Corlieu

 

Professeur des écoles qui essaie de s’empêcher de dire « chut » en public quand il y a trop de bruit.

 

Conservatrice de bibliothèque, je dois reconnaître que dans chaque nouvelle ville, quand je passe devant une bibliothèque, je fais une pause « lecture-exploration architecturale ». Les bibliothèques sont souvent accueillantes, chaudes l'hiver, fraîches l'été. Et leur architecture est parfois l'occasion pour un architecte de se distinguer. Par exemple, la bibliothèque de l'ENS Lettres de Lyon par Henri Gaudin, plus le jardin de Gilles Clément et tant d'autres.


N. Caritoux

 

Je suis prof de philo. Quelle que soit l'idée que je développe face à un ou une amie, je fais des phrases courtes, simples et qui tentent d'être précises, en sur-articulant. Voilà ;)

 

Ma profession : ingénieur en génie civil. J'ai effectivement au moins une déformation professionnelle, à savoir de calculer de tête les consommations diverses, certaines statistiques, etc. Bref, je ne sais pas m'affranchir de la réalité des chiffres ; cela ne plaît pas beaucoup à mon épouse !

 

Psychanalyste, je m'efforce de ne pas écouter et donc entendre ce qui n'est pas dit par l'autre consciemment pour ne pas « gâcher » la rencontre. Bien souvent, cela ne fonctionne pas et vient, évidemment, contrecarrer un lien amical et/ou amoureux potentiellement possible. Je peux cependant régulièrement en rire et en faire fi...

 

Ayant travaillé de nombreuses années à Pôle emploi, lorsque quelqu'un évoque un changement de vie professionnelle ou un projet d'installation à son compte, je ne peux pas m'empêcher de lui prodiguer conseils et astuces... Quelquefois, cela tombe bien, mais j'ai souvent l'impression de donner des leçons à un interlocuteur qui n'en a cure !

 

Lorsque je lis un écrit, je ne peux pas m'empêcher de pointer les fautes de langue, d'orthographe. La plupart du temps, je me retiens d'en faire part à la personne qui a émis le texte, mais parfois, je craque et lui adresse une rectification : particulièrement lorsque cette dite personne « nous partage » quelque chose au lieu de partager avec nous. Voilà, prof un jour... prof toujours.


F. Desagnat

 

Ma femme me dit que j'explique trop les choses et avec trop de détails. Elle me rappelle que je ne suis pas tout le temps en classe et que je dois baisser la voix. Oui, je suis professeur aussi.
 

Daniel Montoya

 

Ancien policier, je continue à regarder les plaques d'immatriculation, à ne pas m'asseoir dos à la porte, à regarder autour de moi d'un air suspicieux, en particulier dans le métro, et aussi, c'est le pire, à parler d'un ton péremptoire, mais ça, je ne sais si mon métier d'une autre vie y est pour quelque chose.
 

Jean René D.

 

Je suis tapissière depuis douze ans. Je ne peux plus regarder un film ou aller dans un endroit public (restaurant, hôtel, même bus) sans remarquer les matériaux qui recouvrent les meubles…. Cela m’amuse toujours de me surprendre moi-même à repérer un petit détail de tapisserie dans les films. Comme je répare aussi des bancs et des chaises de restaurant, il m’est même arrivé de retoucher le banc sur lequel j’étais assise en tant que cliente ! Au grand dam de ma fille…
 

Violette, qui travaille et habite au Colorado

 

Je regarde les gens dans les dents, je suis dentiste et au premier coup d’œil je repère le vrai du faux.


Véronique

 

Élève en Terminale, je ne peux pas encore avoir à proprement parler de déformation « professionnelle ». Néanmoins, j'ai constaté certaines manies.
1) Le sentiment d'un devoir sur table à venir, qui me pousse à tenter de retenir les informations plutôt qu'à participer aux échanges.
2) Une tendance à lever la main pour s'exprimer, même pendant un dîner.
3) L'habitude de structurer mes réponses en « thèse-antithèse-synthèse » pour tout et n'importe quoi (du repas du soir au planning des vacances).


Alice P.

 

J'écoute beaucoup plus que je ne parle et entrecoupe le récit de mon interlocuteur de questions pour qu'il déroule le fil de son histoire. Je suis journaliste.

 

J'ai bien souvent et très rapidement des discussions sur la vie professionnelle et personnelle, les positionnements stratégiques ; bref, je suis coach de vie dans l'âme. Je suis d’ailleurs en train de me réorienter pour faire de l'audit organisationnel et ressources humaines en entreprise.
 

Vincent

 

J'ai été artiste dans une première vie, j'ai beaucoup travaillé d'après modèle vivant. Je me suis aperçue qu'il m'arrivait souvent de regarder celui ou celle qui était en face de moi d'une façon très appuyée, en scrutant l'expression du visage. Et même regardant une personne dans son entier essayant de comprendre la forme du corps et donc sa nudité, non pas pour elle-même mais bien pour découvrir les contours.
 

Sylvie Bon

 

Je suis éducatrice spécialisée en protection de l’enfance. Dès que je vois des enfants, une famille, je ne peux pas m’empêcher d’analyser le type d’attachement, le langage non verbal, si les parents sont en lien ou sur leur téléphone. Je le fais même avec les enfants de mes amis. Inévitablement, ils me renvoient : ne fais pas ton éducatrice. J’ai 50 ans, donc c’est bien ancré. Vu le recul de l’âge de la retraite, je serai une vieille éducatrice rabat-joie.
 

Alexandra Julian

 

J'ai été médiatrice de carrière pendant trentre ans. J'épouse rarement une position franche sur un sujet, j'ai plutôt tendance à observer les intérêts et les besoins qui se cachent derrière les positions exprimées et à rechercher des options de solution qui serviraient les intérêts communs en présence.
 

Linda Bérubé, Québec

 

La réponse de Michel Eltchaninoff 

Merci de vos réponses. Ouf, je ne suis pas tout seul ! Conclusion : les habitudes nous collent à la peau, Bergson avait raison (déformation professionnelle de philosophe).

 

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