Serions-nous plus libres sans l’État ?
Remarque préliminaire : Sujet très classique sans difficulté, ni piège particulier. Il exige, bien entendu, de travailler sur les différentes conceptions possibles de la liberté.
Introduction/Problématisation.
L’État désigne l’ensemble des institutions politiques, administratives, judiciaires, policières et militaires, qu’une société humaine donnée se donne sur un territoire. Pour le citoyen, l’État est d’abord l’organe qui vote la loi puis la fait appliquer et respecter. Il se présente donc comme une forme de contrainte puisque la loi, à première vue, limite notre liberté pour en rendre l’usage compatible avec celle des autres.
Mais, dans le même temps, nous savons que, sans l’existence de lois et d’un État qui les garantit, les hommes ne jouiraient d’aucune réelle liberté puisque les projets des uns rentreraient fatalement et violemment en conflit avec ceux des autres. Il semble donc que, paradoxalement, l’État représente une contrainte sans laquelle nous ne serions pas vraiment libres. Cependant, comme tout pouvoir, l’État représente un risque d’abus de pouvoir nous rappelant qu’il n’est qu’une sorte de pis-aller pour la liberté, c’est-à-dire ce sans quoi nous ne pouvons pas être libres mais dont, dans l’idéal, nous souhaiterions nous passer. Du coup, le sujet nous invite à envisager l’existence d’autres solutions politiques qu’étatiques pour produire et garantir nos libertés. Autrement dit, toute société doit-elle nécessairement se doter d’un État pour être libre ?
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