Aller au contenu principal
Menu du compte de l'utilisateur
    S’abonner Boutique Newsletters Se connecter
Navigation principale
  • Le fil
  • Archives
  • En kiosque
  • Dossiers
  • Philosophes
  • Lexique
  • Citations
  • EXPRESSO
  • Agenda
  • Masterclass
  • Bac philo
 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
rechercher
Rechercher

© Jean-Claude Götting pour PM

Lexique

Saisir le vivant

Pierre-Marie Morel publié le 25 septembre 2008 9 min

Physicien, logicien, mais aussi biologiste, Aristote est un penseur encyclopédique, qui a su donner une dimension métaphysique aux expériences toutes simples de la vie en société. Depuis ses travaux, la vertu, le bonheur, la prudence ou l’amitié font partie de notre patrimoine philosophique.

Bonheur et plaisir

Tous les hommes aspirent au bonheur, parce que tous les hommes, dans toutes leurs activités, tendent naturellement vers le bien. Le bien véritable, en effet, est à la fois le bien que l’on fait à autrui et celui que l’on se fait à soi-même, ou que l’on éprouve en soi-même. Néanmoins, tous les hommes n’ont pas la même idée du bonheur, qu’ils confondent souvent avec le plaisir, les richesses ou les honneurs. Pourquoi le bien nous rend-il heureux ? Parce que, une fois réalisé, il ne demande plus rien d’autre. Le bonheur ne s’additionne pas, comme les plaisirs ou les biens matériels. Ainsi, être heureux, c’est être dans un état d’accomplissement et d’autosuffisance, mais une autosuffisance qui s’étend également à autrui. L’homme autosuffisant, l’homme véritablement heureux, l’est avec ses amis, ses proches et ses concitoyens (Éthique à Nicomaque, I, 5) : il n’est pas le seul acteur de son propre bonheur. Seul le sage contemplatif atteint un bonheur si parfait que celui-ci semble pouvoir être éprouvé sans avoir besoin d’autrui. Cependant, on ne saurait concevoir un bonheur totalement dépourvu de plaisir : l’action bonne, comme l’exercice du savoir théorique, est source de satisfactions. Le plaisir, bien qu’il ne soit pas à poursuivre pour lui-même, n’est donc pas le contraire du bien : il vient s’ajouter aux activités réussies, comme une sorte de fin seconde, et comme aux hommes dans la force de l’âge peut s’ajouter la beauté (Éthique à Nicomaque, X, 4). L’homme heureux n’est pas celui qui cherche le plaisir pour lui-même, mais celui qui trouve son plaisir
dans les activités bonnes.

 

Prudence

La prudence est la principale vertu ou excellence morale. À la différence du courage ou de la générosité, qui sont des traits acquis du caractère, des tendances morales devenues spontanées, la prudence – sagacité ou sagesse pratique (phronêsis) – est une vertu rationnelle ou intellectuelle. Elle n’est pas une science à proprement parler, car ses objets sont des actions à accomplir et non pas des données purement théoriques. De plus, le domaine des actions humaines est affecté d’une certaine imprévisibilité et d’une contingence relative, de sorte que l’action bonne ne peut être envisagée avec l’exactitude des mathématiques, dont les objets sont immuables. La prudence n’en est pas moins une vertu intellectuelle, parce qu’elle consiste à bien raisonner sur ce qui dépend de nous : c’est elle qui nous sert de guide dans l’estimation des moyens à mettre en œuvre en vue d’une action vertueuse.
Si elle implique une certaine expérience et une certaine intuition des situations humaines, elle est avant tout une délibération, un calcul rapportant telle ou telle situation particulière à une règle générale concernant ce qui est moralement bon. Aussi est-elle très précieuse au politique, qu’il s’agisse de promulguer des lois ou d’agir et de délibérer en vue du bien commun. L’homme prudent n’est donc pas l’homme simplement habile et pragmatique, ni le précautionneux qui se préserve des aléas de l’existence : c’est celui qui sait délibérer sur ce qui est bon pour lui-même, tout en considérant ce qui rend la vie bonne et heureuse pour l’homme en général (Éthique à Nicomaque, VI, 5 ; 8 ; 9).

Expresso : les parcours interactifs
Comment résister à la paraphrase ?
« Éviter la paraphrase » : combien de fois avez-vous lu ou entendu cette phrase en cours de philo ? Sauf que ça ne s’improvise pas : encore faut-il apprendre à la reconnaître, à comprendre pourquoi elle apparaît et comment y résister ! 
Découvrir Tous les Expresso
Sur le même sujet
Bac philo
2 min
Bonheur
Nicolas Tenaillon 01 août 2012

Le bonheur est un état de satisfaction durable et complet. Il ne se réduit donc pas au plaisir qui est toujours bref et partiel. Mais si chacun connaît des moments de plaisir, tous n’atteignent pas le bonheur. D’autant qu’être heureux…


Bac philo
2 min
Le vivant
Nicolas Tenaillon 01 août 2012

Le vivant n’est pas la matière, qui peut être inanimée ou mécanisée (le vivant se distingue alors de l’inerte ou de l’artificiel), ni l’existence qui suppose la conscience : le vivant n’est pas le vécu. Le vivant, c’est l’ensemble des…


Bac philo
5 min
Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?
Aïda N’Diaye 10 mai 2022

Analyse des termes du sujet « Faut-il » Synonymes : est-ce un devoir, une obligation, une contrainte, une nécessité ? « préférer » Synonymes : choisir (choix exclusif ou inclusif), privilégier, favoriser… « bonheur » Termes…


Article
2 min
Où trouver le bonheur ?
La Rédaction 14 novembre 2023

Existe-t-il une recette du bonheur ? Probablement pas plus qu’il y a de chemise de l’homme heureux, mais cela n’a jamais empêché les philosophes de la chercher : pour Aristote, le bonheur est lié à la contemplation des vérités…


Article
3 min
Je prends souvent plus de plaisir à me souvenir d’un plaisir passé (promenade à vélo, baignade…) qu’à vivre ce plaisir sur le moment. Est-ce normal? Mais surtout, est-ce grave?
27 mars 2014

Antoine, 23 ans, Caen


Dialogue
20 min
Jean-Luc Mélenchon-Michaël Fœssel. La gauche est-elle un parti de plaisir ?
Michel Eltchaninoff, Marius Chambrun, 16 février 2022

En pleine campagne présidentielle, nous avons proposé au candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon de dialoguer avec le philosophe…

Jean-Luc Mélenchon-Michaël Fœssel. La gauche est-elle un parti de plaisir ?

Bac philo
3 min
Une vie heureuse est-elle une vie de plaisirs ?
17 mai 2013

Le sujet exige de se demander si l'on peut identifier une vie heureuse à une vie de plaisirs. Il faut être très attentif à la formulation. Il n'est pas demandé si le bonheur est la même chose que le plaisir, la question portant sur la…


Article
4 min
André Comte-Sponville : “L’éternité, c’est quand tout s’arrête et que le présent continue”
Alexandre Lacroix 14 juillet 2022

André Comte-Sponville nous a accordé un magistral entretien sur les relations entre lucidité, bonheur et désespoir, que nous publions dans le…

André Comte-Sponville : “L’éternité, c’est quand tout s’arrête et que le présent continue”

Article issu du magazine n°27 février 2009 Lire en ligne
À Lire aussi
Trois voies pour être (et rester) de bonne humeur
Que notre volonté soit fête
Par Michel Eltchaninoff
mars 2024
Trait frémissant
Par Alexandre Lacroix
septembre 2012
Un grand pas pour l’humanité
Par Stéphane Audeguy
février 2009
  1. Accueil-Le Fil
  2. Articles
  3. Saisir le vivant
Philosophie magazine n°178 - mars 2024
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Avril 2024 Philosophe magazine 178
Lire en ligne
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Réseaux sociaux
  • Facebook
  • Instagram
  • Instagram bac philo
  • Linkedin
  • Twitter
Liens utiles
  • À propos
  • Contact
  • Éditions
  • Publicité
  • L’agenda
  • Crédits
  • CGU/CGV
  • Mentions légales
  • Confidentialité
  • Questions fréquentes, FAQ
À lire
Bernard Friot : “Devoir attendre 60 ans pour être libre, c’est dramatique”
Fonds marins : un monde océanique menacé par les logiques terrestres ?
“L’enfer, c’est les autres” : la citation de Sartre commentée
Magazine
  • Tous les articles
  • Articles du fil
  • Bac philo
  • Entretiens
  • Dialogues
  • Contributeurs
  • Livres
  • 10 livres pour...
  • Journalistes
  • Votre avis nous intéresse