Pourquoi regarde-t-on les autres faire du sport ?
Est-ce seulement par désœuvrement que nous éprouvons de la fascination à voir autrui transpirer ? Quatre penseurs mouillent le maillot pour répondre.
Par distraction / Juvénal (55-v. 128)
Le sport, meilleur instrument pour s’assurer la conservation du pouvoir ? C’est la conclusion du poète romain Juvénal. Dans ses Satires, il se montre exaspéré par un peuple romain qui « jadis commandait aux rois » mais qui est « esclave maintenant de plaisirs corrupteurs ». L’organisation de jeux sportifs est ainsi décrite comme la formule magique pour éviter toute agitation populaire. « Que leur faut-il ? Du pain et des gladiateurs. » Juvénal nous met en garde : assister à des rencontres sportives, c’est passer moins de temps à réfléchir sur sa condition sociale, ainsi que sur les moyens de maintenir sa souveraineté. Comme quoi, ce n’est pas d’hier que le sport est un enjeu politique.
« Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou » : tandis que nous courons comme des lapins dingues sous les phares des incertitudes …
Comment cette question vertigineuse, qui hante tout le romantisme européen, résonne-t-elle aujourd’hui en période de crise ? Inspirés par Hegel, Nietzsche et Kierkegaard, les philosophes Catherine Malabou, Dorian Astor, Vincent…
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