Une semaine avec Montaigne et André Comte-Sponville

Les mystères de l’identité

Octave Larmagnac-Matheron publié le 1 min

Qui mieux que Montaigne, dont les Essais sont une véritable ode à la vie, pour nous accompagner avec philosophie au quotidien ? À l’occasion de la parution chez Plon du Dictionnaire amoureux de Montaigne d’André Comte-Sponville, nous publions une entrée de l’ouvrage chaque jour de cette semaine. L'occasion de se glisser avec le philosophe dans les pas de l'auteur des Essais et de découvrir pourquoi ce dernier est toujours aussi actuel.

 

Dictionnaire amoureux de Montaigne, par André Comte-Sponville (Plon, 2020)
Dictionnaire amoureux de Montaigne, par André Comte-Sponville (Plon, 2020)

 

Aujourd’hui, le moi – « grand absent des Essais, qui semblent ne parler que de lui », selon Comte-Sponville. Le projet affirmé de Montaigne, c’est en effet de « se peindre » lui-même. Changeant, précaire, inconstant, ce moi – que Montaigne n’utilise d’ailleurs jamais comme un substantif parce qu’il n’est pas une substance – se révèle pourtant insaisissable. André Comte-Sponville tire le fil de ce paradoxe et, entre les lignes, esquisse les contours d’une conception souple de l’identité, qui ne prend sens que dans la parole donnée.

Apprenez à vous libérer du poids de l’identité
Expresso : les parcours interactifs
Aimer sa moitié avec le Banquet
On dit parfois que la personne aimée est « notre moitié », celui ou celle qui nous complète. L'expression pourrait trouver son origine dans le mythe des androgynes, raconté dans le Banquet de Platon ! Découvrez ce récit fascinant.
Sur le même sujet
Article
4 min
Clara Degiovanni

“C’est moi que je peins”, écrit Montaigne. Que peut bien inspirer ce projet à celui qui écrit que “le moi est haïssable” ? S’il combat l’auteur…

Montaigne et Pascal. Le moi et le doute, ou la foi