La méthode Coué, c’est quoi ?
De toutes les pratiques de psychologie positive, la méthode Coué est, certainement, la plus connue et l’une des plus anciennes. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Quelles sont ses sources ? Et fonctionne-t-elle vraiment ? Eléments de réponse.
Qu’est-ce que c’est ?
La méthode Coué doit son nom au psychologue pharmacien français Émile Coué de la Châtaigneraie (1857-1926), qui commence à la développer au tournant du XXe siècle, avec le soutien du jeune philosophe Charles Baudouin. Coué considère en effet que la guérison des malades qu’il côtoie au quotidien ne passe pas seulement par l’administration de médicaments, mais aussi par l’état d’esprit dans lequel ils abordent leur situation. « Si, étant malade, nous nous imaginons que la guérison va se produire, celle-ci se produira si elle est possible. Si elle ne l’est pas, nous obtiendrons le maximum d’améliorations qu’il est possible d’obtenir », écrit-il ainsi dans La Maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente (1926), dont le titre résume à lui seul le principe de la méthode : pour aller bien, il suffit de se convaincre que l’on va bien, mentalement comme physiquement.
La méthode Coué s’inscrit donc dans le cadre des théories psychosomatiques ; elle accorde une place centrale aux prophéties autoréalisatrices et à l’effet placebo – Coué lui-même raconte avoir soigné un client en lui prescrivant, avec le plus grand des sérieux, une solution d’eau distillée dont il l’avait convaincu des effets. Tout l’enjeu, c’est de produire dans l’individu un effet positif de croyance, de refaçonner son « imagination » – la représentation inconsciente qu’il a de lui-même. Mais surtout, l’originalité de Coué, c’est de considérer que cette inflexion de l’imagination peut-être effectuée par le sujet lui-même – par un acte de volonté – et non par un tiers. Comment la volonté consciente peut-elle modifier le psychisme inconscient ? Par la répétition hypnotique de formules positives (je suis fier de moi, je suis heureux, je suis en bonne santé, etc.) Répétition incessante jusqu’à ne même plus y penser – jusqu’à ce que ce que le sens des mots ne soit plus reçu consciemment mais s’inscrive dans l’inconscient.
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