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 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
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© Marion Rousset pour PM

Lexique

Ici et maintenant

Jean-François Balaudé publié le 24 janvier 2008 9 min

Épicure défend la vie au présent, en s’appuyant sur les sensations qui permettent de rester en contact avec le réel. Pour lui, chacun est en mesure de se défaire de ses désirs insatiables, de réduire ses sources de peur et d’accéder enfin au bonheur, cette absence de trouble.

Atomes et vide

Le Tout est constitué d’atomes et de vide, et de rien d’autre. Il n’existe pas de réalité incorporelle en dehors du vide, ni aucun principe transcendant : tout ce qui existe est soit vide, soit corps, soit encore accident, durable ou transitoire, du corps, attaché à tel corps. Quelle intuition conduit Épicure à dégager ces principes physiques, au rebours de la physique aristotélicienne qui devait dominer l’Occident des siècles durant? C’est le fruit d’un raisonnement rigoureux, combinant observation et inférences analogiques. Les corps sont, c’est une évidence que nous livrent les sens. S’ils sont, c’est qu’ils sont constitués de corps premiers, élémentaires, qui ont pour propriété d’être insécables (a-tomes, c’est le sens du mot grec) : sans briques, pas de mur. Quant au vide, on le déduit du mouvement des corps. S’il n’y avait que des corps, leur mouvement serait empêché. Le mouvement implique donc le vide ou encore l’espace. Les atomes se meuvent dans le vide en raison de leur poids. De forme très variée, ils sont en nombre illimité et le vide est lui-même sans limite (l’idée même d’un Tout englobant implique cette illimitation). Leur rencontre hasardeuse dans le Tout produit, par leur entrechoc, les mondes, qui sont de gigantesques agrégats. Les corps naturels qui se constituent dans ces mondes sont également des agrégats. Nous-mêmes sommes des agrégats d’atomes et de vide, ni plus ni moins.

 

Plaisir et douleur

Le nouveau-né expérimente l’un et l’autre, et montre par ses mouvements
et ses expressions que, spontanément,
il poursuit le premier et fuit la seconde. Ces affections de plaisir et douleur sont tenues pour le deuxième critère de vérité (la sensation étant le premier, lire ci-contre), un critère de nature pratique. Le plaisir est donc au principe de nos actions et en est aussi la fin. Dans la mesure où du plaisir est en jeu, nous agissons, qu’il résulte immédiatement de tel acte ou de façon différée. L’adulte fuit lui aussi la souffrance et recherche l’état de plaisir, ce qui peut le conduire, s’il raisonne convenablement, à l’acceptation d’états déplaisants intermédiaires. Le jouisseur sans frein est de ce point de vue aussi peu conséquent que le contempteur du plaisir : l’un perd le plaisir par l’excès de plaisir, l’autre trouve son plaisir dans la négation du plaisir. L’équilibre doit être recherché, en raison de ce qui est déterminé comme la limite du plaisir. « La suppression de tout ce qui est souffrant est la limite de la grandeur des plaisirs. » (Maximes capitales, III.) Le plaisir ne peut pas augmenter en intensité, comme on se le représente communément. Sa limite est négative, elle coïncide avec la suppression de la douleur. Au-delà, le plaisir ne saurait augmenter, il ne peut que varier. Pour cette raison, celui qui apprend à régler ses désirs sur cette limite négative trouve aisément à se satisfaire. Il connaît le plaisir stable et se met sur la voie de l’autosuffisance (Lettre à Ménécée, 130-131) : « Le pain et l’eau donnent le plaisir le plus élevé, dès que dans le besoin on les prend. »

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