États-Unis : in queer we trust
Américain.e.s s’identifiant comme LGBT
5,6 % en 2020
3,5 % en 2012
15,9 % des membres de la génération Z (nés entre 1997 et 2002)
9,1 % des millenials (nés entre 1981 et 1996)
2 % des baby-boomers (nés entre 1946 et 1964)
6,4 % des femmes
4,9 % des hommes
Politiquement, se disent LGBT…
8,8 % des démocrates
1,7 % des républicains
Les LGBT se considèrent…
Bisexuel.le.s à 54,6 %
Gays à 24,5 %
Lesbiennes à 11,7 %
Les Américains sont de plus en plus queer ! C’est ce que soulignent les résultats de la dernière édition d’une enquête menée par Gallup : alors qu’ils n’étaient que 3,5 % à s’identifier comme LBGT (lesbiennes, gays, bisexuels ou trans) en 2012, ils sont 5,6 % en 2020. Les plus jeunes sont le moteur de cette évolution : 15,9 % des Américains de la « génération Z », nés entre 1997 et 2002, ne se reconnaissent pas dans l’hétérosexualité, contre à peine 2 % des baby-boomers, nés entre 1946 et 1964. La diminution des discriminations et la visibilité accrue de la communauté LGBT dans les médias ne sont sans doute pas étrangères à cette évolution. Plus de la moitié des Américains LGBT se reconnaissent en effet dans la catégorie ouverte et fluide de la bisexualité, qui marque une certaine indifférence du désir au genre. La proportion monte à deux tiers au sein de la génération Z, alors qu’elle est infime chez les baby-boomers. Si la revendication de l’homosexualité stricte a joué un rôle décisif dans les mouvements de libération des années 1970, les plus jeunes affirment plutôt une certaine souplesse dans leurs orientations, plus compatible avec la remise en question des identités de genre. Comme le note le philosophe Paul B. Preciado dans sa nouvelle Solstice trans, jusqu’au début du XXIe siècle, revendiquer une identité sexuelle impliquait « deux conditions. D’abord, on devait être reconnu comme un homme ou une femme dans l’épistémologie binaire du genre. Puis, il fallait pouvoir théâtraliser son désir selon les codes dominants qui stipulent qu’un homosexuel est quelqu’un qui aime une personne du même sexe et un hétérosexuel est quelqu’un qui aime une personne du sexe opposé ». Les choses se sont considérablement complexifiées aujourd’hui. « Lorsqu’on est dissident du système de genre sexuel, on ne peut plus dire qu’on est gay, hétéro. » Ou même bisexuel, ajoute Preciado. La bisexualité est en quelque sorte une catégorie par défaut, celle laissée par l’étude Gallup pour exprimer cette fluidité du genre qui gagne de plus en plus de terrain.
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