En 1995, Pierre Bourdieu et Paul Ricœur débattaient sur les grèves
Le mouvement social qui débute ce jeudi prendra-t-il l’ampleur de celui de 1995 ? Fera-t-il aussi chavirer le gouvernement ? Dans ce débat, les philosophes aussi prennent position. À l’époque, Pierre Bourdieu et Paul Ricœur se sont frontalement opposés. Voici quels étaient leurs arguments.
Les grèves de 1995 – parmi les plus importantes de l’histoire récente – voient s’affronter non seulement hommes politiques, syndicalistes et travailleurs, mais également des intellectuels par tribunes interposées. Parmi eux, deux noms se détachent : Ricœur et Bourdieu. Resituons le contexte. Le 15 novembre 1995, le gouvernement d’Alain Juppé présente un plan de réforme de la Sécurité sociale qui comprend, entre autres mesures, un allongement de la durée de cotisation pour la retraite des fonctionnaires et des entreprises publiques – avec des arguments pas si différents de ceux employés aujourd’hui par le gouvernement, qui se veut pragmatique, d’Élisabeth Borne. Pour le dire à gros traits : c’est la chose rationnelle à faire pour sauver le modèle social français. Contrairement à aujourd’hui cependant, la CFDT ne soutient pas le mouvement social qui ne tarde pas à éclater. Le 24 novembre débute une grève interprofessionnelle reconduite à la SNCF et dans les transports publics des métropoles.
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