Corinne Morel Darleux : “Sisyphe ne ferait-il pas mieux de contourner la montagne plutôt que d’essayer de l’escalader ?”
Dans son discours de défaite, dimanche soir, à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a fait référence au mythe de Sisyphe et donc, indirectement, à la philosophie d’Albert Camus. Comment l’interpréter ? Et plus généralement, faut-il faire sienne l’idée que la politique soit un éternel et douloureux recommencement ?
Corinne Morel Darleux, autrice de l’essai à succès Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce (Libertalia, 2019) et ancienne conseillère régionale sous l’étiquette du Parti de gauche, puis de La France insoumise (qu’elle a quittée en 2018), explique pourquoi reconnaître un certain découragement en politique n’est pas forcément mauvais. Elle dessine aussi des perspectives pour penser la politique différemment, « en contournant la montagne plutôt qu’en essayant de l’escalader ». Entretien.
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