Manifeste pour peindre le bleu du ciel

Une recension de Alexandre Lacroix, publié le

« J’aime ce qui n’est pas trop policé : il y a une part de sauvagerie où je me retrouve, qui a peut-être à voir avec mon rapport à la nature, aux animaux, aux éléments, même si par ailleurs je suis un dessinateur ‘‘professionnel’’… » Ce livre, assorti de vingt-sept très belles reproductions de tableaux, est issu de conversations entre Jean-Marc Rochette et Fabrice Gabriel. Il raconte, en filigrane, la renaissance d’un homme : à 50 ans, alors qu’il était déjà une légende de la bande dessinée, Jean-Marc Rochette s’est établi à Berlin, dans un atelier de la Seestrasse, dans l’espoir de se mesurer à son idéal ultime et de devenir un peintre. Mais cette quête initiatique se redouble d’un projet : pour Jean-Marc Rochette, l’art n’est jamais aussi essentiel ni si élevé que lorsqu’il nous restitue quelque chose de la beauté de la nature. Le nec plus ultra, pour le peintre Rochette qu’inspirent Soutine et Fautrier ? Réussir à faire le portrait d’une montagne ou à saisir la qualité particulière du bleu du ciel au-dessus des cimes.

Le Couloir (2010), par Jean-Marc Rochette (reproduction des huiles sur toile Thomas Hennocque). © Jean-Marc Rochette (Courtesy of Galerie Daniel Maghen, Paris)

Sur le même sujet



Article
2 min
Alexandre Lacroix

Après avoir signé “Ailefroide. Altitude 3954” et “Le Loup”, deux des plus belles bandes dessinées de ces dernières années, il vient de publier un nouvel opus de sa série “Le Transperceneige” – “Extinctions, acte II” (scénario…




Article
3 min
Dominique Lestel

Les animaux auraient des cultures, au sein desquelles cohabitent des individus différents les uns des autres. Ces découvertes récentes ébranlent nos convictions les mieux ancrées sur la notion d’espèce.


Article
2 min
Cédric Enjalbert

Le Centre Pompidou à Paris consacre au peintre une grande exposition qui se présente comme une stimulante énigme à déchiffrer.  

Gérard Garouste. Peindre entre les langues