Comment vivre lorsqu'on ne croit en rien ?

Une recension de Catherine Portevin, publié le

Nous avons de la chance, à Philosophie magazine, d’avoir un directeur de la rédaction sceptique ! Cela protège des dogmatismes ! Et quand on fait profession de partager l’amour de la sagesse, quoi de mieux que d’élire, en dernier ressort, le « je sais que je ne sais rien » socratique ? C’est ainsi que nous découvrons Alexandre Lacroix dans ce premier livre où il se risque à philosopher. Avec son genre d’assurance ingénue et incrédule, il s’aventure plus loin dans les pensées qui l’ont nourri – Nietzsche d’abord, et puis Sextus Empiricus, qui lui ouvre la voie des sceptiques grecs, avant de discuter le « souci de soi » du dernier Foucault – et tente de définir rien moins qu’une morale adaptée à notre temps : un détachement souple et bienveillant, sans choix, ni volonté, ni but – sans autre idéal que la vie même, telle qu’elle se présente. La morale du funambule qui « défie le vide avec aplomb ».

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