Spinoza, vue sur sa vie
Banni de sa communauté, attaqué, malgré sa prudence, pour ses écrits, il s’est longtemps consacré à ses travaux d’optique.
Spinoza naît le 24 novembre 1632 à Amsterdam, dans une famille de la bourgeoisie juive. À 14 ans, il quitte l’école pour aider son père au commerce du coton. Mais à sa mort trois ans plus tard, les bénéfices ont laissé place aux dettes. Spinoza se remet à l’étude de la Torah et du latin auprès de Franciscus Van den Enden. Ce dernier n’a pas bonne réputation : il propage la « science nouvelle » de Galilée, l’humanisme d’Érasme et de Montaigne, les théories de Machiavel, Hobbes, Descartes. Sans que l’on sache vraiment pourquoi – Spinoza n’a encore rien publié à cette date –, les autorités juives prononcent son exclusion de la communauté en juillet 1656. « Veuille l’Éternel ne jamais lui pardonner », « que son nom soit effacé dans ce monde et à tout jamais » : telle est la sentence ! Pas de quoi effrayer le philosophe, qui poursuit son étude du cartésianisme et prépare son Traité de la réforme de l’entendement. En 1661, il s’installe à Rijnsburg et gagne sa vie en polissant des verres optiques. L’air du temps n’est pas encore à la discussion de ses idées, trop subversives. Il travaille à l’Éthique, mais renonce à publier ce qui est pourtant son œuvre majeure. Le Traité théologico-politique paraît, lui, en 1670 sans nom d’auteur. Malgré sa discrétion, Spinoza subit critiques et attaques. Il meurt le 21 février 1677 d’une tuberculose, sans doute aggravée par la poussière de verre…
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