Sept lectures de la Bhagavad-Gîtâ
En 1785, l’orientaliste Charles Wilkins traduit la Bhagavad-Gîtâ en anglais et, en 1823, une traduction latine déclenche un vif engouement et des débats en Allemagne. C’est le point de départ de la réception au-delà de l’Inde de la Gîtâ, sur laquelle se sont penchés de nombreux philosophes, écrivains et intellectuels de par le monde. Petit tour d’horizon.
G. W. F. Hegel (1770-1831)
Dans deux articles, il présente la Bhagavad-Gîtâ comme un condensé de la pensée indienne… pour mieux la critiquer. Le poème lui semble pauvre sur un plan philosophique, teinté de « superstition » et d’un « mysticisme trouble ». Sur le plan métaphysique, la Gîtâ relève de la « méditation abstraite », vide de contenu universel ; sur le plan moral, elle promeut une « obéissance aveugle » à l’ordre social et religieux établi.
A. Schopenhauer (1788-1860)
Lui se montre plus enthousiaste que son rival Hegel. Dans Le Monde comme volonté et comme représentation, il estime que la Bhagavad-Gîtâ fournit la « seule langue » permettant de bien concevoir son concept principal : la volonté comme « essence intime » de toute chose. Il se réclame de l’hindouisme et du bouddhisme pour penser la négation du vouloir-vivre, solution possible pour s’affranchir de la souffrance, « fond de toute vie ».
Dans ce court essai de 1844, le penseur américain explore le versant métaphysique du deuil, dont il a fait “l'expérience” avec la mort de son fils…
« En 1890, un jeune étudiant en droit à Londres entend parler de Tolstoï. Trois ans plus tard, alors qu’il officie comme avocat à Pretoria en Afrique du…
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Pour Arthur Schopenhauer, la course au bonheur amoureux est un leurre. Dans Métaphysique de l’amour, il démontre que ce qui pousse à l’union des cœurs et des corps n’est que le « vouloir-vivre ».
Rare et atypique, le réalisateur du Nouveau Monde nourrit son œuvre de la pensée d’Emerson et de Thoreau. Odes à la nature, ses films déclinent le mythe américain de l’impossible harmonie.