Parcs solaires : protéger ou abîmer la nature ?
« Stop au photovoltaïque dans nos forêts. » Dans les Alpes du Sud, les protestations se multiplient contre l’agrandissement du parc solaire qui, selon ses opposants, se fait au détriment des espaces naturels, notamment dans la partie est du Lubéron. Une illustration des tensions internes qui tiraillent l’écologie.
De 14 gigawatts, la puissance du parc solaire installé dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence devrait passer à environ 40 gigawatts d’ici 2028. Où trouver les terres nécessaires à ces nouvelles infrastructures censées tripler la production d’électricté ? Si les préconisations officielles invitent à « privilégier les terrains déjà artificialisés » et à « proscrire les terrains agricoles ou forestiers », le manque de foncier disponible pousse élus locaux et entrepreneurs à lorgner sur les champs et plus encore sur les forêts. Les manifestations dénonçant les déboisements se multiplient.
Le conflit actuel dans les Alpes du Sud est plus le révélateur de tensions inhérentes à l’industrie photovoltaïque. Si l’énergie solaire est sans doute une partie de la solution à la crise écologique, le déploiement de ses infrastructures pose, du moins dans le cas des grands parcs solaires concentrant les installations, des problèmes liés à l’occupation des sols. Le solaire est gourmand en espace. Il mobilise 10 000 hectares au sol en France, qui devraient être multipliés par trois ou quatre d’ici 2028 en vertu de la programmation pluriannuelle de l’énergie. Le problème qui en découle, de ce point de vue, est double.
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