Olivier Besancenot : « La révolution ? C’est possible »
À la veille du congrès de fondation du Nouveau parti anticapitaliste, son leader expose son projet politique. À ceux qui pourraient s’interroger sur ses intentions, et son éventuelle conversion au réformisme, cette interview offre une réponse très claire…
Vous vous définissez comme anticapitaliste. Qu’entendez-vous par là ?
Olivier Besancenot : Pour nous, l’anticapitalisme est la volonté d’en finir avec la société actuelle et d’en bâtir une nouvelle. Aujourd’hui, il y a une dictature du capital sur l’économie et la société ; tout se transforme en marchandise. Or, nous ne pensons pas que le capitalisme puisse être moralisé ni réformé. À nos yeux, la mondialisation libérale n’est pas un moment particulier du capitalisme, lequel pourrait changer de visage. Après les années de croissance exceptionnelle de l’après-guerre, le marché s’est trouvé saturé, et le taux de profit a eu tendance à diminuer. Pour maintenir le taux de profit à niveau constant, les entreprises ont bloqué l’évolution des salaires et amputé les acquis sociaux. D’autre part, on a vu se développer les marchés financiers, qui offrent la possibilité de faire de l’argent avec de l’argent. La financiarisation de l’économie est inscrite dans le patrimoine génétique du capitalisme, car la spéculation tend à y supplanter l’investissement dans l’économie réelle… Ni les mots ni les lois ne pourront empêcher ces dérives-là, et l’on ne peut espérer que les capitalistes se tirent volontairement une balle dans le pied.
Quelle est cette société nouvelle que vous souhaitez bâtir ?
Passionné de cyclisme, Olivier Haralambon était jusqu’à ses 29 ans un « amateur élite », soit un coureur semi-professionnel. Il a…
Qu’y a-t-il de commun entre les héros de la République romaine et Greta Thunberg ? Une certaine idée de l’intérêt général, qui veut que l’on…
En 1975, Paul Ricœur donne deux cours à l’Université de Chicago sur l’imagination, notion qui irrigue sa pensée sans qu’il l’ait déjà vraiment…
Marx cherche d’abord son soutien, avant de rapidement devenir son principal rival. Le socialiste français Pierre-Joseph Proudhon est à tel point la bête noire de Marx que, répondant à la Philosophie de la misère de Proudhon, Marx écrit…
Des enfants de Karl Marx, on connaît plutôt sa fille Laura, qui fut l’épouse de Paul Lafargue, l’auteur du fameux Droit à la paresse (1883)…
Ils ont beau se réclamer du socialisme, Marx et Proudhon se sont affrontés par essais interposés, la Misère de la philosophie (1847) du premier, écrit en français, répondant à la Philosophie de la misère (1846) du second. Si les deux s…
Ce film raconte comment, en 1844, en pleine révolution industrielle, Karl Marx, 26 ans, s’exile à Paris avec sa femme Jenny. C’est là qu’il rencontre Friedrich Engels
Faire du "Capital" de Marx une comédie sans temps mort, qui ravive l'esprit de révolution: c'est le pari ambitieux du metteur en scène Sylvain…