Les machines végétales vont-elles révolutionner la robotique ?
Créer des « robots-plantes » ? C’est le projet déconcertant de chercheurs basés à Singapour. À l’origine de l’idée, une expérience : grâce à une stimulation électrique produite par deux électrodes, l’équipe est parvenue à faire fermer à une dionée – la plus célèbre des plantes carnivores – sa mâchoire. La plante a ensuite été reliée à un bras mécanique… et est parvenue à attraper un petit objet pendant sa chute. L’avantage de ce dispositif hybride ? La faible consommation d’énergie, puisque la plante fournit seule le mouvement. La finesse du mouvement de la plante est surtout sans commune mesure avec ce que nous sommes capables de créer en robotique à l’heure actuelle. Ces plantes-cyborgs pourraient ainsi permettre de manipuler des objets particulièrement fragiles. Quentin Hiernaux, qui fait paraître l’anthologie Textes clefs de philosophie du végétal (Vrin, 2021), voit, dans cette innovation d’ingénierie, la perpétuation de « l’idéologie non questionnée de la plante-machine ». Entretien.
Le vivant n’est pas la matière, qui peut être inanimée ou mécanisée (le vivant se distingue alors de l’inerte ou de l’artificiel), ni l’existence qui suppose la conscience : le vivant n’est pas le vécu. Le vivant, c’est l’ensemble des…
Une équipe de chercheurs singapouriens s’est lancée dans un projet un peu fou : créer des « robots-plantes », en utilisant les…
Si nous partageons quelque chose avec la vie végétale, la plante pourrait-elle nous inspirer de nouvelles formes de coopération et d’organisation ? Analyse dans le sillage de Gilles Deleuze et de Félix Guattari.
Une équipe de chercheurs singapouriens s’est lancée dans un projet un peu fou : créer des « robots-plantes ». Une démarche que critique le…
Opposée à la culture, la nature (mot issu du latin nascor : naître) est une notion fortement équivoque qui décrit à la fois un processus et un résultat, l’essence des choses et le monde qui les entoure (appelé alors : Nature,…
On imagine généralement la ville comme le lieu emblématique de la « culture », tandis que la forêt représenterait la « nature …
« Les plantes sont plus féroces encore que les hommes, et je ne puis passer dans les bois sans horreur », écrit Schopenhauer. À l’opposé des rêveries poétiques qui font de la forêt un refuge, le philosophe allemand s’effraie…
Faut-il étendre certains droits aux arbres, aux végétaux et aux écosystèmes ? Pourront-ils plaider devant un juge ? L’idée fait son chemin et certains en viennent même à considérer la plante comme une personne juridique. …