L’emprise libérale
De la communion politique, sociale ou ecclésiale à la foule sentimentale qui promène dans le village global son ego et sa libido de centre commercial, une prophétie s’est réalisée. Non pas celle biblique d’Isaïe, qui annonçait à son peuple l’arrivée du Messie, ni même celle du philosophe Francis Fukuyama qui proclame la « fin de l’histoire » depuis près de deux décennies. Mais, à en croire les développements nourris de Dany-Robert Dufour, Christian Laval et Jean-Claude Michéa, c’est la prophétie d’Adam Smith, le plus grand théoricien du libéralisme, qui se serait accomplie. Lors d’une célèbre démonstration, l’auteur de La Richesse des nations (1776) affirmait que les individus sont gouvernés par leurs intérêts particuliers, leur permettant paradoxalement de faire société par l’entremise d’une « main invisible » censée réguler le marché et servir par-là même l’intérêt collectif. Dans la société libérale, « chaque homme est devenu un commerçant », écrivait-il. C’est en ce sens qu’au-delà d’une simple théorie économique, le libéralisme est une « véritable anthropologie », une conception de l’humanité selon laquelle « toutes les relations humaines […] sont régies par la considération de l’utilité rationnelle », explique Christian Laval, qui retrace la grande fresque idéologique de cet « homme économique ».
Alors qu’on ignore si le krach du siècle est derrière ou devant nous, les experts s’écharpent sur les causes du phénomène. Pour les « économistes atterrés », c’est l’idéologie libérale qui a précipité la crise et qui est encore au…
Pour le primatologue canadien Jean-Baptiste Leca et son équipe (lien en anglais), la conclusion est sans appel : les fameux macaques…
Selon une récente étude, ces singes balinais apprennent non seulement à voler mais aussi à évaluer le prix des objets dérobés. L’embryon d’une…
Le romancier Alain Damasio est la grande voix de la science-fiction française. Ses romans fourmillent de réflexions sur l’emprise de la…
Nous ne pouvons rien comprendre aux questions de harcèlement et de violences sexuelles si nous n’analysons pas la grande révolution des années…
« Je suis convaincue que la robotique va bouleverser des pans entiers de notre existence. Mais justement, le risque est que les hommes s’assujettissent aux robots et non pas l’inverse. C’est la tendance lourde : remplacer, partout où c’est…
Isabelle, 42 ans, deux enfants, critique d’art
En relisant «La Vénus à la fourrure» de Leopold von Sacher-Masoch, m’est revenue en mémoire l’histoire de ce patient, un homme encore jeune, plutôt bien de sa personne, fortuné, qui voulait entreprendre une psychanalyse pour se libérer…