« Le moi est haïssable » Blaise Pascal
Pure illusion de l’imagination, le moi serait une passion abusant autrui autant que nous-mêmes. L’amour-propre pousse les hommes à paraître plutôt qu’à être, à rêver leur vie plutôt qu’à la vivre.
Amis narcissiques, la prochaine fois que quelqu’un vous en fera le reproche, répondez-lui avec Blaise Pascal que le nombrilisme est la chose du monde la mieux partagée. Cette « maladie de l’âme », qui consiste à se préférer soi-même à toute autre chose, n’épargne personne, y compris ceux qui se donnent l’air de la générosité et du désintéressement.
Si le « moi est haïssable », c’est que le monde est peuplé de milliards de « moi » qui veulent chacun « se faire le centre de tout ». Il en résulte que « chaque moi est l’ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres ».
Blaise Pascal en six dates
- 1623 Naissance à Clermont-Ferrand, en Auvergne.
- 1642 Mise au point d’une machine à calculer, la Pascaline.
- 1654 Nuit d’extase mystique et conversion au christianisme.
- 1656 Début de publication des Provinciales.
- 1662 Mort à 39 ans, à Paris.
- 1669 Publication posthume des Pensées.
La formule de Pascal « Le moi est haïssable » est aussi désespérante que définitive,. Mais qu’est-ce que Pascal méprise dans ce moi …
Extrait – L'imagination chez Pascal est une puissance d’illusion qui domine la pensée et régit l’existence des hommes, abusés par l'apparence de la grandeur. Dépouillés des imposants habits de leur fonction, magistrats et médecins…
La Bibliothèque nationale de France, à Paris, consacre une riche exposition à Blaise Pascal, jusqu’au 29 janvier 2017. Une occasion rare d’admirer…
“C’est moi que je peins”, écrit Montaigne. Que peut bien inspirer ce projet à celui qui écrit que “le moi est haïssable” ? S’il combat l’auteur…
En 1975, Paul Ricœur donne deux cours à l’Université de Chicago sur l’imagination, notion qui irrigue sa pensée sans qu’il l’ait déjà vraiment…
Pascal ? 781 fragments qui hantent la littérature française et notre langage courant : Le cœur a ses raisons que la raison ne connait…
André Comte-Sponville donne un éclairage sur le fameux fragment des “Pensées” de Pascal sur le “divertissement”.
Disparu le 11 janvier dernier, à l’âge de 89 ans, le cinéaste de la « nouvelle vague » a été marqué par Blaise Pascal. La référence à l’auteur des Pensées structure notamment Ma nuit chez Maud, troisième opus des Contes moraux. À…