La fièvre de la ligne Maginot
L’État français vient d’ériger une barrière de plus de 100 kilomètres entre la France et la Belgique afin de protéger l’Hexagone des sangliers belges, susceptibles de transmettre la peste porcine. L’occasion de rappeler avec Régis Debray que le rôle d’une frontière est surtout symbolique.
Voici une information qui nous replonge à la fois dans un album d’Astérix et une chanson de l’entre-deux-guerres, du genre Ray Ventura et ses Collégiens (On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried). Des barrières métalliques, enfouies à 50 centimètres, car les sangliers sont fouisseurs, et hautes de 1,50 ou 2 mètres, ont été érigées autour d’une vingtaine de communes de la Meuse, de la Meurthe-et-Moselle et des Ardennes, le long de la frontière belge, créant ainsi des zones interdites à la promenade et à la chasse, des « zones blanches » dans lesquelles les sangliers sont abattus avec l’aide de l’armée. Le but de l’opération ? Empêcher une intrusion, voire une invasion, de sangliers belges contaminés par la peste porcine africaine, une épizootie virulente et contagieuse, mais non transmissible à l’homme. Aucun vaccin n’existe à ce jour pour l’éradiquer, et elle se transmet aux porcs d’élevage. Après la découverte en Belgique, en janvier dernier, de deux sangliers contaminés, il fallait à tout prix empêcher la peste porcine d’envahir l’Hexagone. L’enjeu économique est crucial. Il faut protéger l’exportation de porcs français en Chine, pays qui souffre aussi de la peste porcine, alors que sa population est extraordinairement friande de cet animal. Le 14 juin dernier, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume l’a rappelé : « Il ne faut pas baisser la garde, et aujourd’hui on baisse trop la garde, les Belges la baissent. Les sangliers se rapprochent. »
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