Hannah Arendt : “Nous n’avons jamais passé autant de temps au travail”
Hannah Arendt semble avoir anticipé nombre des interrogations qui sont les nôtres aujourd’hui, de la crise de l’autorité aux bouleversements induits par les nouvelles technologies sur la condition humaine en passant par la mise en question de notre attache à la Terre. C’est sans doute l’un des éléments qui explique l’influence sans cesse croissante de sa pensée.
Plus encore, Arendt nous permet de penser ces enjeux en faisant fi des partages établis entre conservateurs et progressistes. À l’occasion de la publication d’un passionnant Cahier de l’Herne consacré à son itinéraire et à son travail, dirigé par Martine Leibovici et Aurore Mréjen, nous consacrons une semaine à l’actualité de sa pensée. « Fake news », banalité du mal, fin du travail, transhumanisme, action, natalité et pluralité humaine : à travers des extraits inédits de Arendt et un grand entretien avec les coordinatrices de ce Cahier, nous vous invitons à réfléchir avec les catégories arendtiennes.
Aujourd’hui, en partenariat avec les Éditions de l’Herne, nous publions un extrait inédit de son intervention, en juin 1964, à la première Conférence annuelle sur la révolution cyberculturelle. Avec une clairvoyance étonnante, elle comprend que l’essor des machines intelligentes induit une réévaluation en profondeur de nos compétences propres, comme la mémoire, mais aussi de la place du travail dans nos vie. Avec ce paradoxe étonnant « dont personne ne parle » : l’automatisation, qui a réduit le temps de travail manuel, a fait exploser le temps de travail intellectuel. « Les activités d’œuvre et de travail sont plus faciles à mener, mais les individus y passent toujours autant de temps et même plus. » Une analyse d’une étonnante actualité.
À l’occasion de la publication du Cahier de l’Herne consacré à Hannah Arendt et dirigé par Martine Leibovici et Aurore Mréjen, nous publions avec…
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