Fragments et surréalité

Annie Le Brun, Côme Fabre, propos recueillis par Cédric Enjalbert publié le 2 min

Côme Fabre. Bonnard peint L’Indolente en 1899 ; Freud s’en inspire pour développer le thème de « l’inquiétante étrangeté ». Cette femme désarticulée, allongé sur un lit gagné par les ombres, comme abandonnée sur un rivage, cernée de profils monstrueux, a les traits de la propre compagne du peintre. Malgré une relation totalement fusionnelle et charnelle avec elle, Bonnard la représente désarticulée, tournant le visage pour cacher son regard. Il s’inspire en réalité d’un conte d’Hoffmann – l’Homme au sable – relatant l’amour d’un jeune homme pour une jeune femme, qu’il ignore être une poupée automate. Le jour où il la retrouve, les yeux arrachés, démontée, il verse dans la folie.
 

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