États-Unis/Fait divers

Est-ce l’arme qui fait le criminel, ou le contraire ?

Alexandre Lacroix publié le 3 min

La fusillade du lycée de Parkland, en Floride, a relancé le débat américain sur la réglementation des armes à feu. Mais elle invite aussi à décortiquer l’habile – et très platonicien – slogan du lobby de l’armement, la National Rifle Association.

Dans la polémique déclenchée par la tuerie survenue dans un lycée de Parkland (Floride), le 14 février, au cours de laquelle un ancien élève a tué quatorze élèves et trois employés de l’établissement scolaire à l’aide d’un fusil d’assaut AR-15, Donald Trump a utilisé avec une virtuosité inégalée l’une de ses armes maîtresses : l’autocontradiction. Il est parvenu à laisser tout le monde pantois, démocrates et républicains, sympathisants et opposants – c’était probablement son but. Dans les jours qui ont suivi le drame, le président américain a gardé le silence. Devant l’émotion et la mobilisation communicative des élèves survivants, il a enfin, dans une série de Tweets datée du 22 février, développé l’idée ahurissante qu’il fallait armer les professeurs : « Hautement entraînés, adeptes des armes, des professeurs ou des surveillants pourraient régler le problème dans l’instant. » 

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