Aller au contenu principal
Menu du compte de l'utilisateur
    S’abonner Boutique Newsletters Se connecter
Navigation principale
  • Le fil
  • Archives
  • En kiosque
  • Dossiers
  • Philosophes
  • Lexique
  • Citations
  • EXPRESSO
  • Agenda
  • Masterclass
  • Bac philo
 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
rechercher
Rechercher

Photomontage de l’intérieur de l'Hôtel de Ville de Paris avec des membres de la Commune et des officiers supérieurs en délibération. © Photographe, Anonyme/Musée Carnavalet, Histoire de Paris - Domaine public

Les philosophes et la Commune

Épisode 4 : les montagnards dans la Commune de Paris

Octave Larmagnac-Matheron publié le 25 mars 2021 3 min

Il y a cent cinquante ans, le 18 mars 1871, alors que le Second Empire s’effondrait après sa défaite contre la Prusse, une insurrection de Parisiens donne naissance à un régime politique nouveau : la Commune de Paris. Cette expérience démocratique inédite a fasciné les philosophes de l’époque, qu’ils aient participé au mouvement de l’intérieur ou observé son déroulé de l’extérieur. Retour sur leurs témoignages et leurs analyses, souvent divergentes, dans notre fresque historique en cinq épisodes.

Après les marxistes, les anarchistes et les socialistes et les radicaux, aujourd’hui : les montagnards à la tête de la Commune.

 

  • Si les radicaux, qui réclament l’introduction de mesures sociales majeures, exercent une certaine influence sur le déroulement de la Commune, ceux-ci restent minoritaires au sein du Conseil municipal de Paris. La majorité est détenue par une coalition de « montagnards » qui considèrent que la survie de la révolution, par tous les moyens possibles, doit primer sur tout autre objectif. Contrairement à leurs adversaires « anti-autoritaires », les montagnards sont ouvertement centralisateurs : ils considèrent que la Commune de Paris doit prendre le pouvoir sur la France entière, afin d’y imposer l’idéal révolutionnaire et mettre fin à l’autorité de l’Assemblée nationale exilée à Versailles. 
  • Les montagnards sont, cependant, divisés en deux groupes distincts. La première frange est jacobine et républicaine : elle entretient l’idéal de la Révolution de 1789, dont elle estime perpétuer l’ouvrage. Il s’agit, surtout, de membre de la bourgeoisie : Charles Delescluze, Félix Pyat, Charles Ferdinand Gambon ou Paschal Grousset.
  • Même s’ils ne sont pas d’accord sur tout, ces néojacobins trouvent à s’allier, au Conseil municipal, avec un autre groupe : les blanquistes, pourtant hostiles à la bourgeoisie. Parmi eux : Eugène Protot, Théophile Ferré, Raoul Rigault, Gustave Flourens ou encore Gabriel Ranvier (qui évoluera ensuite vers l’anarchisme). Ces derniers se réclament de l’approche d’Auguste Blanqui, qui est emprisonné avant même le début de la Commune et le reste tout le long de l’insurrection, en dépit des demandes de libérations et d’échange de prisonniers. 
  • Si Blanqui partage certaines idées du socialisme, il s’en différencie sur des points essentiels : il ne croit pas que la révolution puisse être le fait des masses ouvrières. Le révolution doit être portée par un petit groupe d’individus qui parviennent à prendre le pouvoir, par tous les moyens possibles (en particulier la violence, inévitable), et instaurent une dictature temporaire le temps de refaçonner l’État. Vaincre l’ordre bourgeois est un objectif suffisant au commencement de l’insurrection : aux yeux de Blanqui, il faut penser séparément le moment de la révolution et le contenu doctrinal qu’elle appliquera une fois aux commandes.
  • C’est cette logique qui l’emporte, rapidement, au sein du Conseil municipal de la Commune : comme le réclament les montagnards, un Comité de salut public est créé le 1er mai 1871. Ses attributions ne sont pas précisées – signe, s’il en faut, que l’organe exécutif peut facilement se muer en pouvoir tyrannique. Comme le résumera quelques décennies plus tard Trotski : « La création du Comité de Salut public était dictée pour beaucoup de ses partisans par l’idée de la terreur rouge. Ce comité avait pour objet de “faire tomber les têtes des traîtres” et de “réprimer les trahisons” […]. Pour chaque prisonnier ou partisan de la Commune fusillé par les Versaillais, on devait fusiller trois otages. » Le but explicite est d’assurer par tous les moyens la pureté de l’idéal révolutionnaire. Ses trois semaines d’existence ne lui laisseront pas le temps de mener jusqu’au bout son action. 
Les montagnards en quatre extraits
Expresso : les parcours interactifs
Jusqu’où faut-il « s’aimer soi-même » ?
S'aimer soi-même est-ce être narcissique ? Bien sûr que non répondrait Rousseau. L'amour de soi est un formidable instinct de conservation. En revanche, l'amour propre est beaucoup plus pernicieux...Découvrez les détails de cette distinction décisive entre deux manières de se rapporter à soi-même.
Découvrir Tous les Expresso
Sur le même sujet
Article
3 min
Les féministes et la Commune en quatre extraits
Octave Larmagnac-Matheron 27 mars 2021

La Commune de Paris est sans nul doute la grande révolte prolétarienne du XIXe siècle. Que pensèrent de cet événement inédit les…

Les féministes et la Commune en quatre extraits

Article
4 min
Les montagnards à la tête de la Commune en quatre extraits
Octave Larmagnac-Matheron 25 mars 2021

La Commune de Paris est sans nul doute la grande révolte prolétarienne du XIXe siècle. Que pensèrent de cet événement…

Les montagnards à la tête de la Commune en quatre extraits

Article
5 min
Les anarchistes et la Commune en six extraits
Octave Larmagnac-Matheron 19 mars 2021

La Commune de Paris est sans nul doute la grande révolte prolétarienne du XIXe siècle, qui s’ambitionnait révolution… mais tourna court …

Les anarchistes et la Commune en six extraits

Article
5 min
Les socialistes et la Commune en six extraits
Octave Larmagnac-Matheron 22 mars 2021

La Commune de Paris est sans nul doute la grande révolte prolétarienne du XIXe siècle. Que pensèrent de cet événement inédit les…

Les socialistes et la Commune en six extraits

Article
3 min
Les marxistes et la Commune en cinq extraits
Octave Larmagnac-Matheron 18 mars 2021

La Commune de Paris fut-elle un phénomène « marxiste » ? Quoiqu’initialement saluée (et suivie de très près) par Karl Marx et son…

Les marxistes et la Commune en cinq extraits

Bac philo
2 min
L’histoire
Nicolas Tenaillon 01 août 2012

On peut donner deux sens au mot histoire : ce que l’homme a vécu, et le récit qu’il en fait. En tant que récit, l’histoire suppose l’écriture, dont l’invention marque le passage de la préhistoire à l’histoire. Tournée vers le passé,…


Article
7 min
Kai Strittmatter : « La Chine réinvente la dictature »
Nils Markwardt 09 septembre 2020

La Chine fait peur, c'est un fait. En 2020, plus que jamais – du moins « de par chez nous ». Trop grande, trop secrète, trop puissante,…

Kai Strittmatter : « La Chine réinvente la dictature »

Article
9 min
Une histoire de la “pensée décoloniale", épisode 3/5 : l’apport français
Emmanuel Levine 10 mars 2021

Troisième épisode de notre série consacrée au mouvement « décolonial ». Après ses origines latino-américaines et ses débats internes,…

Une histoire de la “pensée décoloniale", épisode 3/5 : l’apport français

À Lire aussi
Généreuse généalogie
Généreuse généalogie
Par Mathilde Lequin
août 2012
Jean Jaurès. La métaphysique du socialisme
Jean Jaurès. La métaphysique du socialisme
Par Cédric Enjalbert
février 2012
Socialisme ou Barbarie. L’aventure d’une lucidité radicale
Socialisme ou Barbarie. L’aventure d’une lucidité radicale
Par Martin Legros
décembre 2020
  1. Accueil-Le Fil
  2. Articles
  3. Épisode 4 : les montagnards dans la Commune de Paris
Philosophie magazine n°178 - mars 2024
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Avril 2024 Philosophe magazine 178
Lire en ligne
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Réseaux sociaux
  • Facebook
  • Instagram
  • Instagram bac philo
  • Linkedin
  • Twitter
Liens utiles
  • À propos
  • Contact
  • Éditions
  • Publicité
  • L’agenda
  • Crédits
  • CGU/CGV
  • Mentions légales
  • Confidentialité
  • Questions fréquentes, FAQ
À lire
Bernard Friot : “Devoir attendre 60 ans pour être libre, c’est dramatique”
Fonds marins : un monde océanique menacé par les logiques terrestres ?
“L’enfer, c’est les autres” : la citation de Sartre commentée
Magazine
  • Tous les articles
  • Articles du fil
  • Bac philo
  • Entretiens
  • Dialogues
  • Contributeurs
  • Livres
  • 10 livres pour...
  • Journalistes
  • Votre avis nous intéresse