“After Blue. Paradis sale” : planète interlope
Entre science-fiction subversive et western féministe, le réalisateur Bertrand Mandico propose avec son dernier film, After Blue. Paradis sale, une odyssée baroque, par-delà bien, mal et morale. Trouble dans le (cinéma de) genre !
Elle est définitivement lyrique et décadente, la planète Mandico. Après nous avoir introduits à son univers merveilleusement troublant avec Les Garçons sauvages – des adolescents criminels et concupiscents envoyés sur une île pour y être redressés, qui se métamorphosent en femmes –, le réalisateur poursuit son œuvre détonante avec ce deuxième long métrage. Avec la même fantaisie hétéroclite, il imagine l’après-Planète bleue, un univers hostile habité uniquement par des communautés de femmes. Le conte débute quand l’une d’elles, gagnée par la pitié mais aussi l’envie, délivre une tentatrice ensevelie sur une plage. Celle-ci s’avère un malin génie semant la mort. Condamnées à l’exil par la communauté, autorisées au retour à condition d’éradiquer ce mal incarné, l’adolescente coupable et sa mère se lancent dans une quête de rédemption contrariée par leurs désirs et leurs pulsions. Au cours de leur traque, les deux femmes frayent à travers de vastes étendues minérales et végétales, luxuriantes ou désertiques, découvrant un horizon aux couleurs saturées, et elles y font la rencontre de plantureuses amazones. Empruntant aux motifs de la science-fiction, le réalisateur détourne aussi les codes du western, dont il offre une déclinaison non manichéenne. Car Bertrand Mandico pratique l’impur. Chez cet amateur de beauté baroque, le romantisme frôle le kitsch, l’onirisme tend à l’érotisme, l’amour et la corruption se fondent.
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