Walter Benjamin

Une recension de Martin Duru, publié le

Il aimait Charlie Chaplin et Mickey Mouse : il voyait dans la culture populaire un moyen d’éveiller les foules face à l’emprise totalitaire. Il lui attribuait même une grande puissance révolutionnaire. Les écrits de Walter Benjamin (1892-1940) ayant un caractère fragmentaire, relevant souvent du montage, l’idée de mettre sa vie et son œuvre en bande dessinée est aussi ludique que justifiée. Ce livre d’initiation comporte de courts textes sur l’existence errante du philosophe allemand et sur ses concepts singuliers (l’aura, l’allégorie, la ruine, etc.). Ils sont illustrés par des dessins non dénués d’humour, ainsi lorsqu’on voit Benjamin méditer sur l’essence du prolétariat en sirotant un verre à Capri. Avec sa moustache, ses lunettes cerclées et son air de Winnie l’Ourson mélancolique – c’est un « ours » disait son ami Jean Selz –, il fait un personnage de BD très crédible.

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