Nuits parisiennes. XVIIIe-XXIe siècles

Une recension de Philippe Garnier, publié le

« Faire sa journée la nuit » : cette expression employée par Balzac s’appliquait jadis aux voleurs et aux prostituées. Dès le milieu du XIXe siècle, la vie nocturne devient la règle pour un nombre croissant de Parisiens. Avec un peu de nostalgie et beaucoup d’érudition, Antoine de Baecque en rallume les feux, depuis les quinquets du Palais-Royal sous le Directoire jusqu’aux projecteurs du Palace en 1980, en passant par le génial Montparnasse de 1920 – peut-être le seul moment où fête et création ont vraiment coïncidé. Tandis que le Paris diurne est voué au fétichisme de la marchandise, il devient la nuit le lieu d’une dépense effrénée. Lucide, de Baecque constate la fin de la « fête » dans les années 2000. La transformation du Palace en hôtel ouvert jour et nuit en est un symptôme : le fonctionnement perpétuel de la ville-musée a remplacé la danse des noctambules.

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