Nature
Une recension de Alexandre Lacroix, publié leIl est toujours intéressant de suivre Baptiste Lanaspeze. En 2008, il a créé les éditions Wildproject, qui ont publié le premier livre de Baptiste Morizot et traduit des classiques de la pensée écologique comme J. Baird Callicott ou Rachel Carson. En 2012, il a publié Marseille. Ville sauvage (Actes Sud), traité d’écologie urbaine, et l’année suivante participé à la conception du GR2013, dont le succès a donné une vigueur au mouvement des sentiers de randonnée périurbains (lire Philosophie magazine n° 141, pp. 50-55 et sur Philomag.com). Il revient aujourd’hui avec un court texte, d’une écriture accessible mais très informée, pour porter un message en légère dissidence avec le credo écologique dominant. C’est que la notion de « nature » a mauvaise presse. On l’accuse d’avoir servi le projet de maîtrise et d’exploitation de la Terre issu de la Modernité occidentale. Mais Baptiste Lanaspeze ne s’en laisse pas conter. Il remonte à la racine latine natura, traduisant le grec physis, pour expliquer que la nature est d’abord « ce qui naît, ce qui pousse, ce qui engendre ». Il enrichit cette idée en se référant au philosophe japonais Kinji Imanishi, qui ne parle pas de nature mais de shizen, littéralement « ce qui est par soi-même ». Et montre que les Occidentaux ont eu tort de concevoir le cosmos comme un assemblage d’objets morts et manipulables. Bien sûr, dans cette perspective qui tend à superposer la nature au vivant, on peut se demander quel serait le statut des cailloux, de la neige ou du ciel étoilé. Nature encore ? Il n’empêche, cet ouvrage prend la défense d’un mot avec une rare finesse et une touche bienvenue d’autobiographie.
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Voici quelques extraits choisis au début du riche entretien accordé par Baptiste Morizot, auteur des Diplomates (éditions Wildproject, 2016) et de…
Pour le philosophe allemand, si nous vivions en parfaite harmonie, nous ne serions que des êtres végétatifs, tandis que les désaccords permettent de progresser vers plus d’humanité.
Les natures mortes de Chardin fascinent Diderot. Fruits, poissons, vaisselle…, aucun objet n’est vulgaire pour le peintre, car tous participent de la substance du monde. Ses tableaux font écho au sensualisme du philosophe.
Redécouvert par Bernard-Henri Lévy, Jean-Baptiste Botul est un talentueux penseur français, disparu en 1947. Un an avant sa mort, de retour du…
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