Microréflexions. Comment philosopher au fil des jours ?

Une recension de Cédric Enjalbert, publié le

À chaque numéro de Philosophie magazine, Alexandre Lacroix, son directeur de la rédaction, s’essaie à un exercice de concision : partir d’une situation personnelle pour aboutir à une idée vive, forger une « microréflexion ». Car, selon lui, philosopher n’est pas qu’une affaire de conceptualisation ou de clarification. Comme il l’écrit dans l’un des éditos réunis ici, complétés d’un tiers de textes nouveaux ou révisés, la philosophie est d’abord du « café », un excitant. Goûtez ainsi son éloge à contre-courant du boudin noir ou de la « casquette » des lendemains de cuite – « un atout non négligeable de la gueule de bois est de nous rendre familiers des processus de guérison et de rééducation ». Voyez sa définition du « coefficient de possible », qui mesure une dynamique entre deux pôles : la grisaille d’une vie prévisible et, à l’opposé, le risque de « se laisser morceler par ses rêves ». Lisez donc ce qu’il dit de « l’élagage », évoquant ces « expériences extrêmes » paresseusement taxées d’autodestruction et qui pourraient être en fait nécessaires, comme la taille de l’arbre, « à ce que nous poussions plus droit ».

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