Louons maintenant les grands hommes

Une recension de Catherine Portevin, publié le

L’été 1936, lors de la Grande Dépression aux États-Unis, Walker Evans et James Agee, le photographe et l’écrivain, partent en reportage chez les métayers pauvres de l’Alabama. L’article sera refusé et deviendra un livre publié en 1941 (en France en 1972). Les photos d’Evans deviendront célèbres ; la prose d’Agee est celle d’un immense écrivain. Son texte alterne des moments de pure poésie, cri de révolte, requiem halluciné pour la misère humaine, et la description nette, précise, obsédée de réalité, des conditions de vie des métayers. Au plus près des choses, des matières, des lieux, des corps. Texte et images pour dire le réel. Un chef-d’œuvre absolu.

Sur le même sujet
Article
2 min
François Morel

Aussitôt, le représentant du syndicat des loups désavoua Hobbes, Thomas de son prénom et philosophe de son état. « Nous souhaitons, par la présente protester vivement contre les propos que vous avez cru bon de tenir dans votre ouvrage intitulé…


Article
4 min

Trier vos déchets ? Nul ne vous y forcera ! Mais la collectivité peut vous y inciter, avec une gratification symbolique par exemple… Cela s’appelle un nudge[1]. « Coup de pouce » ou forme douce d’asservissement ?


Article
12 min

Tout le monde s’accorde à dire que le principal défaut des traders est la cupidité. Et si leur véritable problème moral était le conformisme : un comportement moins évident à détecter, mais encore plus désastreux ?



Article
11 min
Mehdi Belhaj Kacem

Longtemps, le destin du Vieux Continent, en politique comme au football, s’est cristallisé autour de grandes personnalités – De Gaulle et Churchill, Beckenbauer et Platini. Aujourd’hui, le temps est peut-être venu d’un nouvel héroïsme,…


Article
9 min
Pierre Guenancia

Pour Pascal, la condition humaine n’est que vanité, égoïsme et souci d’oublier la mort. La quête de la vérité – sur soi et sur le monde – passe…

Misères et grandeurs des hommes