Nudge. La domestication de l’homme par l’homme
Trier vos déchets ? Nul ne vous y forcera ! Mais la collectivité peut vous y inciter, avec une gratification symbolique par exemple… Cela s’appelle un nudge[1]. « Coup de pouce » ou forme douce d’asservissement ?
La démocratie n’a pas à craindre un retour de la dictature. Nos institutions fonctionnent et nul ne veut d’un tyran. Mais nos libertés sont en permanence rongées de l’intérieur par une série de dispositifs destinés à favoriser, insidieusement, le « vivre-ensemble » : on appelle ça les nudges.
Que ce soit la mouche dessinée au centre des urinoirs et dont, paraît-il, la présence incite les utilisateurs à pisser droit, ou bien le fait de rendre les fruits plus accessibles que les gâteaux dans les cantines scolaires pour lutter contre l’obésité infantile, ou encore l’interdiction de disposer des sacs en plastique devant les caisses des supermarchés (et l’obligation, pour le client, d’en faire la demande) afin de préserver l’environnement et de réduire le gaspillage, le nudge n’oblige personne, ne propose des choix que par défaut et parie sur la paresse, l’agrément, le désir mimétique et le goût d’être vertueux à peu de frais (« en réutilisant vos serviettes durant votre séjour, comme 75 % de nos clients, vous protégerez l’environnement, bla-bla-bla… »).
La domestication est-elle une forme de violence faite à la nature ? En partie, sans doute, mais il faut se garder des oppositions trop…
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