La Docte ignorance
Une recension de Pierre Bottura, publié le« Entre le fini et l’infini, il n’y a aucune proportion » : aussi limpide soit-elle, pareille sentence ne continue-t-elle pas de provoquer notre embarras intellectuel ? Son auteur pourtant, Nicolas de Cues (1401-1464), participa en son temps d’une ouverture métaphysique fondamentale en faisant jaillir le Moyen Âge, selon le titre du livre d’Alexandre Koyré, « du monde clos à l’univers infini ». Philosophe, mathématicien – il fut membre de l’école de Padoue –, chrétien respectueux des dogmes de l’Église, Nicolas de Cues est l’auteur d’une œuvre majeure pour la première fois traduite en français. Penseur aux ramifications multiples, précurseur de Giordano Bruno, lu et admiré par Descartes, il est l’annonciateur de Kant. Dans son traité en trois parties, il pose que la vérité absolue – Dieu, identifié au « maximum absolu » – nous est incompréhensible et inaccessible ; en platonicien, il affirme donc que la forme de savoir la plus haute et la plus certaine est celle de notre propre ignorance. À la métaphysique, il préfère les mathématiques, plus aptes à saisir les proportions du réel. Dans Individu et cosmos dans la philosophie de la Renaissance (1927), Ernst Cassirer voyait en de Nicolas de Cues le premier penseur moderne.
Paranoïaque, l’auteur du “Contrat social” ? Surtout pétri de contradictions, comme en témoigne sa vie.
Pour 2 personnes : 2 bananes bien mûres, 1 sachet de sucre vanillé, 1 petit verre de rhum, 2 noisettes de beurre
« La cuisine d’une société est un langage dans lequel elle traduit inconsciemment sa structure », affirme Claude Lévi-Strauss. Pour s’en assurer,…
“L’âge médical peut commencer.” Alors que la rumeur d’un nouveau confinement se précise, ces mots du docteur Knock, repris par Luchini dans une vidéo virale,…
Ancien trader star de Wall Street ayant grandi dans un Liban en guerre et admirateur de Montaigne ou de Sextus Empiricus… Nassim Nicholas Taleb…
« Et là, on s’aperçoit que le coupable, c’est… » Non ! Couvrez ce rebondissement que je ne saurais voir ! Cependant, la surprise, la vraie, peut…
En partenariat avec les Éditions Allary, Philosophie magazine propose chaque jour un extrait du Plaidoyer pour les animaux de Matthieu Ricard.