Histoire personnelle et philosophique des arts. L'Antiquité grecque

Une recension de Leopold von Sacher-Masoch, publié le

L’Odyssée d’Homère, La Pietà de Michel-Ange et La Raie de Chardin partagent une chose en commun : chacune de ces œuvres a sans conteste contribué à forger l’histoire des arts. Mais de l’Antiquité aux Lumières en passant par la Renaissance, cette histoire n’est-elle faite que de récits, de sculptures et de peintures ? Que seraient Homère sans la Poétique d’Aristote, Michel-Ange sans les récits de Vasari ou Chardin sans les Salons de Diderot ? En trois volumes (L’Antiquité grecque, Moyen Âge et Renaissance et Classicisme et Lumières), Carole Talon-Hugon nous prouve que « l’histoire de l’art, c’est avant tout l’histoire de l’idée d’art ». Si l’Antiquité a ouvert la voie d’une esthétique, Homère n’a rien de l’artiste créateur d’aujourd’hui que la Renaissance a mis au jour, tout comme La Pietà n’a rien de l’œuvre actuelle, déliée de toute religiosité. « Laissons donc un moment de côté nos manières de penser modernes », et laissons-nous, de la Grèce à l’Italie, et de l’Italie à la France, « transporter dans un ailleurs à la fois familier et étrange » fait tout autant d’œuvres que d’idées.

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