Histoire des théories de la mémoire. Cours au Collège de France 1903-1904
Une recension de Philippe Chevallier, publié leLe style, souvent éblouissant, des écrits de Bergson a suscité bien des malentendus et dissimulé l’essentiel : le travail de la pensée. La publication par les PUF de ses cours au Collège de France, où il enseigna de 1900 à 1921, est un événement qui permet de clarifier la « méthode Bergson », longtemps méprisée par ceux qui y voyaient une fantaisie pour bourgeoises parisiennes (Bertrand Russell). Erreur fatale : en réglant son compte à Bergson, la philosophie post-1945 n’aura pas d’autre choix que de singer ou de critiquer une science qu’elle ne comprend pas. Peu de philosophes auront été aussi respectueux des sciences que Bergson ; peu auront su, malgré tout, tracer une voie alternative à la connaissance, non moins rigoureuse, non moins difficile : celle de l’intuition. De quoi s’agit-il ? Saisir le « serpentement » de la vie en se plaçant dans son mouvement même. Dans ce cours de 1903-1904, Bergson explore de quoi sont faits nos souvenirs, leurs relations à notre perception, leur contribution à l’attention, au phénomène de la reconnaissance, prolongeant avec érudition et pédagogie les grandes thèses de son maître livre Matière et Mémoire (1896). Dans ces leçons éblouissantes se préparent et s’éclairent celles de Maurice Merleau-Ponty, de Gilles Deleuze, mais aussi du grand neurologue Oliver Sacks : même souci de ne pas en rester à un discours technique sur la conscience et le cerveau, même attention portée au « vécu » comme voie vers leur interprétation rigoureuse. Jamais la pensée pure n’a été si concrète.
On peut résumer d’un mot la leçon principale de Bergson à propos de la mémoire. C’est que la mémoire n’est jamais seulement la mémoire de quelque chose, mais aussi la mémoire de quelqu’un.
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