En cherchant Majorana

Une recension de Mathilde Lequin, publié le

Ettore Majorana : ce nom ne vous dit peut-être rien, mais dans la physique des particules, c’est une légende. Celle d’un génie disparu en avion au large de Naples en 1938, à 31 ans. Fasciné par ce personnage insaisissable, dont la volatilisation a alimenté les hypothèses les plus folles, Étienne Klein se lance sur les traces de ce perfectionniste tourmenté, qui « brûle intensément, mais pas pour des choses visibles ». En refusant de publier sa théorie du noyau atomique, Majorana laissera la gloire à Heisenberg et succombera à sa propre part d’ombre. Dans ce destin fulgurant et tragique, « tout s’est passé comme si Majorana s’était annihilé de lui-même […], comme s’il avait été à lui-même sa théorie sur l’antimatière ». Un récit envoûtant à lire à la manière d’une enquête sur « la dialectique de l’être et du non-être au travers du corps d’un physicien peu ordinaire ».

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