Edward Hopper et la modernité : Etranger à ce qui vient
Une recension de Agnès Gayraud, publié leDe tous les peintres modernes consacrés, Edward Hopper, écrit Didier Semin, fut « le plus étranger à ce que son époque était en train d’inventer […], particulièrement en matière d’art ». Considéré en son temps comme un conservateur, voire comme un mauvais peintre, il fut plutôt profondément marginal ; à l’image de ce Pierrot livide, cigarette au bec, qu’on voit apparaître dans deux de ses œuvres – la première, Soir bleu (1914), et la dernière, Two Comedians (1966). Tandis que l’exposition parisienne au Grand Palais place le peintre sous les feux de l’actualité, ce petit texte, aussi discret que juste, ne révèle Hopper qu’à l’ombre de son sentiment de non-appartenance à la modernité. Annonçant le pop art, son « réalisme sensible » devait pourtant exprimer l’une des expériences les plus profondes du XXe siècle : l’irrémédiable solitude urbaine.
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