Au fondement des sociétés humaines : Ce que nous apprend l'anthropologie

Une recension de Pierre Bottura, publié le

Composées en 2002 à la demande de l’université de Virginie, les conférences réunies sous le titre Au fondement des sociétés humaines, constituent une voie d’accès privilégiée à l’anthropologie en général et à l’œuvre de Maurice Godelier en particulier. En ce début du XXIe siècle, qu’en est-il de cette discipline ? C’est la question à laquelle répond, dans une remarquable introduction, l’auteur de L’Énigme du don (1996) et des Métamorphoses de la parenté (2004). Il y retrace en détail l’évolution de cette discipline, les contextes historiques qui l’ont portée. Ayant rompu avec le modèle ethnographique des « missionnaires, militaires, marchands et explorateurs intéressés à connaître les mœurs et coutumes des populations où ils exerçaient leurs fonctions », l’anthropologie, pratiquée aujourd’hui de façon croissante dans les pays dits émergents, a donc procédé à un nécessaire « décentrement ». Témoins, ces essais limpides qui composent Au fondement des sociétés humaines : tous approchent au plus près la question du fait social à travers l’étude des relations non marchandes, la famille et la parenté (la façon dont les sociétés se représentent le processus d’engendrement) et la sexualité humaine, considérée comme « fondamentalement a-sociale ».

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