12 “classiques” de la philosophie résumés en une seule phrase
La République de Platon, le Discours de la méthode de Descartes, la Critique de la raison pure de Kant ou L’Être et le Néant de Sartre… Ces livres, parmi tant d’autres, figurent au panthéon de l’histoire de la philosophie. Mais ils sont parfois d’un abord ardu… Pour vous, les voici résumés en une phrase.
Le livre > La République (IVe siècle av. J.-C.)
L’auteur > Platon
Le résumé > Si vous voulez vivre dans un État harmonieux et ordonné, échappant au despotisme, à la démagogie et aux passions changeantes de la foule, proposez le pouvoir à quelqu’un qui n’en veut pas mais qui s’est élevé au-dessus de la diversité du monde sensible et a contemplé l’essence du vrai et du bien – bref, adressez-vous à un philosophe.
Le livre > Les Politiques (IVe siècle av. J.-C.)
L’auteur > Aristote
Le résumé > L’homme est un animal politique, qui ne peut être vraiment heureux qu’au sein de la cité, en délibérant avec ses égaux sur le juste et l’injuste, ou le bien et le mal – les autres communautés, familiales ou villageoises, ne s’occupent que de la survie, pas de la vie bonne.
Le livre > Le Prince (1532)
L’auteur > Nicolas Machiavel
Le résumé > Si tu veux prendre ou conserver le pouvoir, ne recule pas devant le mal ; emploie la force comme un lion, ou la ruse comme un renard, voire les deux tour à tour.
Le livre > Discours de la méthode (1637)
L’auteur > René Descartes
Le résumé > Si tu veux découvrir une vérité absolument certaine, que tu sois savant ou ignorant, commence par douter de tout, même de toi-même, découvre que tu es, au moins, quelque chose qui pense, puis reconstruis à partir de ce point fixe tout l’édifice du savoir : tu pourras alors dominer la Terre.
Le livre > Léviathan (1651)
L’auteur > Thomas Hobbes
Le résumé > Englué dans un état de guerre où chacun a les mêmes droits sur toutes choses et où règne la violence, je m’entends avec mes semblables pour accepter de nous soumettre à un souverain qui commande notre obéissance et fait respecter l’ordre et la sécurité.
Le livre > Essai sur l’entendement humain (1689)
L’auteur > John Locke
Le résumé > Si l’esprit est d’abord comme une page blanche, il faut bien que les idées, n’étant pas innées, viennent de quelque part, donc de l’expérience : je construis la vérité par mes sensations et l’observation, à partir desquelles des idées se forment par réflexion dans mon esprit.
Le livre > Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755)
L’auteur > Jean-Jacques Rousseau
Le résumé > Lorsque l’homme jouissait de l’existence sans se comparer aux autres, sans obéir à quiconque, sans rien posséder, il était heureux ; hélas ! il était voué dès l’origine à se perfectionner, donc à devenir un être social – et donc à être malheureux…
Le livre > Critique de la raison pure (1781)
L’auteur > Emmanuel Kant
Le résumé > Il y a beaucoup de choses que l’on ne peut pas connaître comme Dieu, l’Âme, le Monde ; pas de chance, c'est à elles que l’on ne peut s’empêcher de penser !
Le livre > Phénoménologie de l’esprit (1807)
L’auteur > G. W. F. Hegel
Le résumé > Notre conscience, tout comme l’histoire humaine, vit une aventure qui, de déchirements en réconciliations, de soumissions en dominations, peut l’élever jusqu’au savoir absolu, qui est la récapitulation de tous ces moments.
Le livre > Le Capital (1867)
L’auteur > Karl Marx
Le résumé > Le capitalisme génère une succession de crises et une exploitation du travail salarié, car une partie de la force de travail fournie par l’ouvrier pour créer de la valeur est captée et immobilisée par le système : il faut donc l’abattre.
Le livre > L’Être et le Néant (1943)
L’auteur > Jean-Paul Sartre
Le résumé > L’angoisse, cette prise de conscience que tout m’est possible, que je peux devenir un héros ou un salaud, introduit en moi un néant : coupé du monde et de mon essence par ce néant que je suis, me voilà seul, libre et sans excuse, condamné à assumer la responsabilité de mon existence.
Le livre > L’Humaine Condition (1958)
L’autrice > Hannah Arendt
Le résumé > Avec la Modernité, les hommes ont déserté la sphère publique au profit de leur travail et de leur vie étriquée : si seulement nous pouvions retrouver le goût antique de l’action pour redonner leurs lettres de noblesse à la politique et à la liberté !
Plusieurs philosophes ont fait du contrat le moment fondateur de la communauté politique. Pour Hobbes, Locke et Rousseau, sortir de l’état de nature suppose un moment à la fois d’association et de renoncement de la part des individus…
Un grand livre résumé en une phrase.
Un grand livre résumé en une phrase.
Dans le Léviathan, Hobbes bouleverse la philosophie politique, notamment en introduisant la fiction d’un état de nature apocalyptique. Rousseau y opposera une vision bien différente : s’il reprend la théorie du contrat, le philosophe…
« La peur a été la seule grande passion de ma vie. » Chez Thomas Hobbes, ce sentiment n’a d’égal que sa foi inébranlable en la raison. Vivant à…
« La liberté, c’est le discernement de la nécessité » : c’est en citant Hegel que le nouveau ministre allemand de la Santé Karl…
Un classique de la philosophie résumé en une seule phrase.