Le texte oublié de John Locke
Un petit trésor vient d’être découvert dans la bibliothèque d’une université américaine. Selon le Guardian, les archives du St John’s College, à Annapolis (États-Unis), réservaient un texte oublié de John Locke. Ce philosophe des Lumières, considéré comme l’un des pères des démocraties modernes, inspirateur de la Constitution américaine, est l’auteur d’une fameuse Lettre sur la tolérance, publiée en 1689.
Écrit après qu’ont éclaté les guerres de religion, ce texte défend une vision libérale de la croyance religieuse fondée sur une distinction entre la société civile et l’Église : « Le soin des âmes ne saurait appartenir au magistrat civil ». Il s’agit donc de fixer les bornes entre « ce qui regarde le gouvernement civil, de ce qui appartient à la religion ».
Cependant, d’après cette lettre, deux groupes ne sont pas concernés par ce principe de tolérance. Les athées, d’abord, qui ne seraient pas fiables, dans la mesure où ils ne croient en rien, et ne sont pas liés par une autorité : « ceux qui nient l'existence d'un Dieu, ne doivent pas être tolérés, parce que les promesses, les contrats, les serments et la bonne foi, qui sont les principaux liens de la société civile, ne sauraient engager un athée à tenir sa parole ».
Les catholiques, ensuite, qui obéiraient à un autre prince que le roi anglais, c’est-à-dire au pape. Mais la redécouverte de l’universitaire J.C. Walmsley dans les fonds du St John’s College jette un nouveau jour sur la pensée de Locke. Dans le texte exhumé et authentifié, intitulé « Des raisons pour tolérer les Papistes à égalité avec les autres », le philosophe élargit la conception de la tolérance aux catholiques. Or le document est daté de 1667-1668, soit un à deux ans avant la publication de sa fameuse Lettre sur la tolérance… finalement moins tolérante ?
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