Tourment d’amour
La jalousie, d’une violence aussi forte que son motif est mince, se repaît du passé, d’illusions. Loin d’être une preuve d’amour, elle abîme les relations et plonge ses protagonistes dans le drame.
Si l’amoureux, dit Pascal, n’aime jamais que des « qualités empruntées », le jaloux ne déteste jamais que des vices imaginaires.
Car de quoi est-il jaloux ? De rien. Du passé, d’abord, ce fantôme en chef. De l’autre qu’elle aimait, des joies qui le précèdent et de l’ombre tenace qu’elles jettent sur l’histoire qu’il aimerait vierge (l’amour a le goût des mondes possibles, la jalousie est fascinée par le monde d’hier)… Mais il est aussi jaloux de l’amant sans visage, du nouveau venu avec qui, sûrement, elle aimerait partir, de l’homme aux yeux de qui l’épouse ordinaire est une reine, de l’inconnu qu’il imagine enlacer la femme qui le regarde moins, et dont le désir imaginé ranime le sien.
D’une part, le jaloux ressemble à l’impuissant qui jouit de regarder sa femme coucher avec un autre (leur désir est accru du désir qu’elle inspire). D’autre part, le jaloux – qui déteste sa femme –, prenant son cas pour une généralité, voudrait que cette dernière ne soit aimée de personne. Le contraire de la jalousie ? Henry Miller, l’amoureux véritable, selon qui « une femme, si elle est capable de susciter l’amour chez un homme, doit pouvoir l’inspirer à d’autres. Aimer ou être aimé n’est pas un crime. Ce qui est vraiment criminel, c’est d’amener un être à croire qu’il est le seul qu’on puisse jamais aimer… »
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