Tigres, requins, éléphants : comment répondre à la multiplication des attaques d’animaux ?
Un peu partout dans le monde, les rencontres mortelles entre êtres humains et animaux sauvages sont de plus en plus nombreuses. Comment faire face à ces conflits exacerbés par la crise environnementale ? Il y a quelques années, le philosophe Baptiste Morizot explorait la piste d’une « diplomatie » avec les mondes animaux.
Trois fois plus d’attaques mortelles d’ours polaires au Canada en trois décennies, 360% d’augmentation d’attaques de requins, vingt-trois morts de la bouche de crocodiles au Soudan du Sud entre 2018 et 2020 : un peu partout dans le monde, nous assistons à une « amplification des conflits humains-animaux », de plus en plus fréquents. C’est ce qu’affirme, chiffres à l’appui, une étude parue récemment dans Nature. Même son de cloche dans un autre article publié dans la revue PLOS Biology. En cause, notamment, le réchauffement climatique qui « exacerbe ces conflits ». La modification du climat redéfinit les aires de répartitions des espèces. D’autres facteurs, qui tiennent également à l’activité humaine, jouent également un rôle : l’augmentation de la population mondiale qui pousse à l’anthropisation et l’urbanisation de nouveaux espaces, la déforestation qui chasse certaines espèces de leur milieu de vie, plus généralement la destruction des écosystèmes, etc. « Nous pourrions voir émerger de nouveaux conflits dans des espaces où ils n’existaient pas, et assister à une intensification des conflits à des endroits où ils déjà présents par le passé », concluent les auteurs.
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