Sorj Chalandon : l'engagé
Sorj Chalandon revient avec le roman L’Enragé (Grasset). Dans la colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Île-en-Mer, en 1934, cinquante-six jeunes s’évadent. Tous les « colons » sont rattrapés… sauf un. Chalandon a imaginé son destin. S’ensuivent des situations qui sont autant de dilemmes éthiques : si je suis en cavale, dois-je tracer ma route seul ou m’encombrer de celui qui compte sur mon aide ? Puis-je voler de l’argent à quelqu’un qui m’a porté secours ? La violence motivée par un sentiment d’injustice est-elle excusable ? Rares sont les fictions qui interrogent aussi ouvertement la frontière entre le bien et le mal.
L’un des meilleurs conseils que l’on vous a donné ?
François Luizet du Figaro, avec qui j’étais entré dans les camps de Sabra et Chatila lors des massacres en septembre 1982, m’a vu au milieu des amas de morts, adossé à un mur, en train de pleurer. Il m’a dit : « Sorj, arrête, et change tes larmes en encre. »
Une rencontre déterminante dans votre parcours ?
L’Irlande républicaine. Des gueux qui se battent depuis des millénaires pour la dignité.
Un ingrédient indispensable à votre processus créatif ?
Je ne peux écrire pour le journalisme que le jour, et pour la fiction que la nuit. Il faut qu’il fasse noir, que mes filles dorment, que la porte soit fermée, que la rue soit déserte. Alors, je suis comme une sentinelle.
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