Ron Finley. Jardinier du ghetto
Depuis dix ans, Ron Finley cultive des potagers en pleine rue dans l’un des quartiers les plus pauvres de Los Angeles. Pour concurrencer les fast-foods ? Pas seulement. Avec ce militant, le jardinage devient un geste collectif, politique, qui réconcilie les Afro-Américains avec la terre que leurs ancêtres ont cultivée en tant qu’esclaves. Le confinement, avec la redécouverte du jardinage, lui a donné raison. Rencontre avec un “gangsta gardener”.
« Plantez quelque chose. » Telle est la devise de Ron Finley, ancien designer de mode reconverti dans la création de potagers urbains. À l’origine de sa vocation, la sensation de vivre dans un « désert alimentaire », à South Los Angeles (ex-South Central), l’un des quartiers les plus pauvres de la cité californienne. Magasins de spiritueux et fast-foods y sont en effet nettement plus nombreux que les échoppes vendant des produits frais. Constatant que l’endroit est fertile et ensoleillé toute l’année, Ron Finley fait le pari fou de semer quelques graines en 2010. Il creuse sous le trottoir devant sa maison pour y faire pousser des citrouilles et des choux frisés. À l’époque, cette pratique est proscrite par la municipalité. Cela ne l’arrête pas. « Gangsta jardinier », Ron Finley revendique le caractère subversif de sa « guérilla potagère ». Trois ans plus tard, le conseil municipal vote à l’unanimité la levée de l’interdiction. Aujourd’hui, le jardin s’est étendu, et une douzaine d’installations similaires ont vu le jour dans les environs.
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