Ramassez vos déchets, citoyens !
Vous en avez peut-être entendu parler, l’ampleur de l’événement est chaque année plus grande : ce 19 septembre, c’est le « World Cleanup Day » (« la journée mondiale du nettoyage »). Cette initiative citoyenne vise à ramasser le plus de déchet possible en 24 heures. Emballages ou bouteilles en plastique jetées dans la nature, mobilier, mégots de cigarettes, chacun est appelé à participer aux opérations de nettoyage mises en place dans son quartier. Tout a débuté en 2007 avec Rainer Nõlvak, citoyen estonien soucieux de nettoyer son pays. À l’époque, 50 000 personnes se mobilisent pour le ramassage des déchets dans son pays. En 2019, l’initiative citoyenne est devenue mondiale avec plus de 150 pays et 20 millions de personnes mobilisées. La France n’est pas en reste, puisque l’an dernier, 265 000 personnes ont rejoint le mouvement.
S’il n’est pas réaliste de penser que la planète puisse être nettoyée en 24 heures, l’engouement pour cette initiative montre toutefois l’envie croissante des citoyens de prendre une part active au changement comportementale en matière environnementale. Mais que révèle en creux ce mouvement citoyen ? Est-ce une volonté d’améliorer l’environnement de l’homme et donc de le maintenir au centre de la nature ? Ou plutôt d’effacer sa présence et de réparer les stigmates de son action pour le replacer, non plus en opposition à la nature, mais dans la nature.
C’est l’objet du dialogue entre le philosophe Luc Ferry et l’anthropologue Philippe Descola que nous avions mené en 2007 et que nous vous invitons à redécouvrir. Si pour le premier c’est « l’humanisme moderne, plaçant l’humain au-dessus de tout, qui ouvre à la sensibilité écologique », le second préconise au contraire de « se départir du rapport avec la nature instauré par le rationalisme occidentale ».
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